Lors de la pandémie et des pénuries temporaires dans les épiceries du Québec, beaucoup de familles ont réalisé à quel point il était utile d’avoir accès à des légumes frais directement à la maison.
Je me souviens d’une voisine à Montréal qui, malgré son petit balcon, réussissait à récolter tomates et fines herbes en pots. Pendant plusieurs jours, elle n’a pas eu besoin de sortir pour compléter ses repas.
Cet article vous donne les bases pour démarrer un jardin de survie, que ce soit dans un grand terrain à la campagne ou simplement sur le rebord d’une fenêtre en ville. Vous découvrirez pourquoi c’est essentiel, par où commencer et comment éviter les erreurs courantes.
Pourquoi c’est important
La Sécurité civile du Québec recommande que chaque foyer soit autonome pendant au moins 72 heures. Mais soyons réalistes : lors d’une panne prolongée d’Hydro-Québec ou d’un blocage des routes lors d’une inondation, l’autonomie alimentaire devient vite un atout.
Quelques faits marquants :
- Selon Statistique Canada, 1 ménage québécois sur 3 a commencé un jardin potager ou un jardin d’appoint pendant la pandémie (2021).
- Les épisodes de verglas, d’inondations et de ruptures d’approvisionnement alimentaire dans certaines régions rappellent que notre dépendance aux supermarchés peut être fragile.
- Cultiver même une petite partie de vos aliments réduit le stress, améliore la résilience familiale et vous offre des aliments frais en toute saison.
Scénario concret
Imaginez : une tempête de neige paralyse la Montérégie en plein mois de février. Les routes sont impraticables, les camions de livraison sont retardés et les étagères de votre épicerie locale se vident.
Dans votre cuisine, vous avez :
- Un pot de basilic qui continue de pousser sur le rebord de la fenêtre.
- Des micro-pousses de radis prêtes à récolter.
- Une petite réserve de pommes de terre récoltées l’été précédent.
Vous n’êtes pas 100 % autonome, mais ces récoltes maison apportent des vitamines et de la variété à vos repas, le tout sans avoir à dépendre des livraisons extérieures.
Conseils pratiques pour démarrer votre jardin de survie
Voici les étapes simples et réalistes pour vous lancer :
- Commencez petit : un pot de menthe ou de basilic dans la cuisine suffit pour démarrer.
- Essayez le jardinage en pot : tomates cerises, poivrons, laitues et fines herbes poussent très bien en contenants.
- Cultivez ce que vous mangez : inutile de planter des artichauts si personne n’en consomme. Priorisez tomates, courgettes, pommes de terre, fines herbes.
- Connaissez votre zone : au Québec, la saison est courte. Utilisez le guide des zones de rusticité (ex. : zone 5 à Montréal, zone 3-4 en Estrie/Abitibi).
- Échelonnez vos semis : plantez de la laitue toutes les deux semaines pour en avoir tout l’été.
- Anticipez les parasites : pucerons, limaces, doryphores. Utilisez des méthodes naturelles (savon noir, coquilles d’œufs broyées).
- Planifiez vos plantations : certaines plantes se renforcent mutuellement (ex. : tomates + basilic), d’autres s’affaiblissent (ex. : tomates + pommes de terre).
- Demandez conseil localement : forums, groupes Facebook de jardiniers québécois, ou mieux encore : parlez avec vos voisins.
- Essayez les micro-verts et la germination : prêts en 7 jours, ils offrent une source rapide de nutriments.
- Achetez des plants établis : dans les pépinières locales, les semis sont mieux adaptés au climat que ceux des grandes surfaces.
💡 Astuce Preppers : gardez toujours un petit stock de graines à germination rapide (radis, haricots mungo, tournesol). Elles se conservent plusieurs années et offrent un apport nutritif en quelques jours seulement.
Produits recommandés
Voici quelques essentiels pour bien démarrer :
Produit | Utilité | Lien |
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FAQ – Jardinage de survie
Quelle est la plante la plus facile à cultiver au Québec ?
→ La laitue et les fines herbes (basilic, ciboulette, persil) poussent vite et demandent peu d’entretien.
Est-ce possible de jardiner en appartement sans balcon ?
→ Oui. Essayez la germination, les micro-pousses ou un petit jardin de fines herbes sur le rebord de fenêtre.
Dois-je acheter des graines spéciales « survivalistes » ?
→ Pas nécessairement. Les semences locales adaptées à votre zone sont souvent plus fiables que les kits exotiques.
Démarrer un jardin de survie n’est pas une affaire de grandeur, mais de régularité. Chaque pot, chaque semis, chaque récolte vous rapproche de l’autonomie et renforce votre résilience familiale.
Que vous soyez en plein centre-ville ou à la campagne, commencez petit, apprenez de vos essais, et agrandissez votre jardin au fil du temps.
Rendez-vous au jour 28 !





