Bienvenue dans notre analyse pratique des risques (version francophone et canadienne)
Nous vivons dans un monde où les menaces prennent de multiples formes : catastrophes naturelles, pannes prolongées, attaques technologiques ou biologiques. Notre objectif est de vous fournir une analyse rigoureuse et personnalisée des risques, fondée sur des données factuelles, des modèles scientifiques et des stratégies d’atténuation concrètes, adaptées au contexte du Canada, du Québec et de la francophonie en général.
Objectifs de cette page
- Identifier les menaces potentielles
- Calculer les niveaux de risque selon une méthode quantitative
- Classer les menaces par priorité (du risque tolérable au risque intolérable)
- Proposer des tactiques de prévention et de remédiation adaptées
Vous trouverez ici les niveaux de risque relatifs de dizaines de menaces majeures. Cela vous permettra de déterminer s’il faut vous concentrer en premier sur les inondations, pannes de courant, accidents industriels, IEM, attaques biologiques ou autres événements critiques.
La Liste des Menaces est un outil de priorisation pour votre préparation. Que vous investissiez du temps, de l’argent ou de l’énergie, cette page vous aide à optimiser vos efforts de manière stratégique.
Comment les risques sont calculés
Chaque menace est analysée à l’aide d’une méthodologie quantitative, inspirée à la fois des normes internationales (ISO 31000, CSA Z767) et du modèle ThorTeaches.
Formule de calcul du risque
- Risque brut :
Risque = Menace × Vulnérabilité × Impact × Valeur de l'actif
- Risque résiduel (après mesures de prévention) :
Risque résiduel = Risque total - Contre-mesures
Variables considérées dans notre algorithme
- Probabilité prévisionnelle
- Fréquence historique
- Potentiel d’atténuation
- Ressources disponibles
- Degré de prévisibilité
- Niveau de sensibilisation
- Pertes humaines historiques
- Dommages matériels historiques
- Impact prévisible
- Portée géographique
- Risque de combinaison avec d’autres menaces
L’algorithme repose sur une régression exponentielle : l’écart entre les niveaux 9 et 8 est bien plus significatif que celui entre 2 et 1.
Les 4 niveaux de risque
Niveau de risque | Indice de priorité | Description générale | Indications |
---|---|---|---|
🔹 Risque tolérable | 1 à 2 / 10 | Risque très faible, sans impact significatif | ✔ Probabilité très faible ✔ Impact négligeable ou localisé ✔ Contre-mesures suffisantes ✔ Aucune action immédiate requise |
⚪ Faible risque | 3 à 4 / 10 | Risque faible, généralement maîtrisable | ✔ Faible probabilité d’occurrence ✔ Impact limité ou gérable ✔ Contre-mesures partielles existantes ✔ Surveillance recommandée |
🟠 Risque élevé | 5 à 7 / 10 | Risque important avec conséquences notables | ✔ Probabilité moyenne à élevée ✔ Impact matériel, humain ou organisationnel significatif ✔ Contre-mesures à renforcer ✔ Planification nécessaire |
🔴 Risque intolérable | 8 à 10 / 10 | Risque critique, pouvant entraîner des pertes graves ou un arrêt des opérations | ✔ Forte probabilité ✔ Impact catastrophique (blessures graves, décès, pertes majeures) ✔ Contre-mesures inefficaces ou absentes ✔ Actions immédiates requises |
Faites votre propre analyse de risque en 3 étapes
Pour une analyse personnalisée, suivez ces 3 étapes simples :
1. Listez vos actifs et priorités
- Membres de votre famille, animaux, domicile
- Réserves de nourriture, eau, médicaments
- Systèmes de communication, transport, chauffage
2. Évaluez chaque menace potentielle selon :
- Menace (probabilité d’occurrence)
- Vulnérabilité (degré d’exposition)
- Impact (dommages prévisibles)
- Valeur de l’actif touché
3. Soustrayez vos contre-mesures actuelles
- Avez-vous des générateurs ?
- Systèmes d’alerte ?
- Plan d’évacuation ?
- Formations en premiers soins ?
N’oubliez pas : les menaces évoluent. Refaites votre analyse tous les 6 à 12 mois.
Évaluation personnelle
Avant même d’analyser les catastrophes et menaces externes, il est essentiel d’examiner ce que vous et votre famille apportez à la table. Votre état de santé, vos capacités physiques et mentales, vos liens sociaux et vos ressources personnelles sont au cœur de votre résilience individuelle. Cette étape est cruciale pour identifier vos forces, vos vulnérabilités et les risques propres à votre situation personnelle.
Santé et limitations médicales
Prenez le temps de dresser un portrait clair de vos conditions médicales. Toute dépendance à un médicament d’ordonnance, à un traitement médical régulier, ou même à des lunettes correctrices peut représenter un point de vulnérabilité en situation de crise.
Pour structurer cette évaluation, pensez à la triade de la santé :
- Capacités physiques
- Santé mentale
- Réseaux sociaux
Capacités physiques
Vos capacités physiques influencent directement votre capacité à évacuer, à porter de lourdes charges, à travailler sous pression, ou à survivre en autonomie. Voici quelques questions à vous poser :
- Êtes-vous en bonne condition physique ?
- Souffrez-vous de maladies chroniques ?
- Pouvez-vous marcher sur de longues distances avec un sac d’évacuation ?
- Combien de temps dureront vos médicaments essentiels si l’approvisionnement est interrompu ?
Même des détails comme la qualité du sommeil, des problèmes articulaires ou des limitations motrices doivent être pris en compte.
Capacité mentale et émotionnelle
Votre résilience mentale est tout aussi importante. Il ne s’agit pas seulement d’intelligence ou de connaissances, mais aussi de :
- Votre expérience passée avec les situations d’urgence
- Votre niveau de préparation psychologique
- Votre maîtrise du stress et de vos émotions
Des outils comme la pleine conscience, la conscience situationnelle et une bonne connaissance de soi renforcent votre capacité à prendre de bonnes décisions dans le chaos.
Liens sociaux et soutien
L’idée du prepper solitaire est largement un mythe. Même les plus autonomes d’entre nous dépendent d’un réseau humain. Famille, amis, voisins, collègues : ces connexions peuvent faire la différence entre la survie et l’abandon.
L’émission Alone démontre bien la limite psychologique de l’isolement. La solitude, à long terme, est un facteur de risque réel.
Intégrez ces réseaux dans vos plans d’urgence. Identifiez les personnes sur qui vous pouvez compter, mais aussi celles qui pourraient dépendre de vous.
Ressources personnelles
Bien que les ressources financières ne fassent pas partie du calcul de risque brut, elles influencent tous les autres aspects. Vos moyens détermineront :
- Votre capacité à vous équiper (générateurs, filtres à eau, EPI, etc.)
- Vos options d’évacuation
- La qualité de votre stockage alimentaire et médical
- Votre accès à la formation, au terrain, à un véhicule de secours, etc.
L’objectif est clair : tendre vers l’autonomie financière et matérielle. Même un petit pas dans cette direction augmente considérablement votre capacité d’adaptation face à l’adversité.
Votre profil de risque personnel
En résumé, voici comment structurer votre évaluation personnelle du risque :
Domaine | Facteurs à évaluer |
---|---|
Santé physique | Conditions chroniques, dépendances médicales, endurance |
Santé mentale | Gestion du stress, prise de décision, résilience |
Réseau social | Isolement, soutien familial ou communautaire |
Ressources financières | Capacité d’investissement dans la préparation |
Connaissances/Compétences | Compétences pratiques, premiers soins, survie, planification |
À la lumière de cette auto-évaluation, vous pouvez appliquer l’équation :
Risque personnel = Menace x Vulnérabilité x Impact
Ajoutez à cela la valeur de votre actif (vous-même, votre famille, vos biens), et vous obtiendrez votre risque total.
INCENDIE RÉSIDENTIEL
Comprendre les risques d’incendie à domicile
Au Canada, environ 24 000 incendies résidentiels sont recensés chaque année, entraînant plus de 300 décès et plus de 2 000 blessés (Source : Conseil canadien de la sécurité). Au Québec seulement, les incendies d’origine résidentielle représentent près de 70 % des appels liés aux incendies.
Vous avez donc plus de chances de vivre un incendie dans votre vie que de ne jamais en vivre. Même si plusieurs sont mineurs, un incendie sur quatre est suffisamment important pour nécessiter l’intervention des pompiers et peut causer des dommages humains, matériels et psychologiques considérables.
Les dommages matériels d’un incendie résidentiel coûtent en moyenne plus de 30 000 $ par événement.
Prévention : votre première ligne de défense
La prévention est la clé pour éviter qu’un incident mineur ne se transforme en catastrophe. Voici les principales sources d’incendie dans les habitations :
- La cuisine : la cause #1 au Québec. Ne laissez jamais une cuisinière sans surveillance.
- Les appareils de chauffage d’appoint mal utilisés ou défectueux.
- Les cigarettes mal éteintes (surtout sur les balcons).
- Les bougies et foyers.
- Les jeux d’enfants avec des allumettes ou des briquets.
- Les rallonges et branchements électriques surchargés.
Conseil : vérifiez vos piles de détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone deux fois par an (par exemple, à chaque changement d’heure).
Soyez alerte et réactif
Un détecteur de fumée fonctionnel vous donne en moyenne trois minutes pour évacuer. Cela ne vous laisse pas le temps de sauver vos objets, mais suffit pour sauver des vies.
Voici les bonnes pratiques :
- Criez pour alerter tous les membres de la maison.
- Testez les poignées de porte avec le dos de la main avant d’ouvrir.
- Restez bas : la fumée est la cause principale des décès en cas d’incendie.
- Protégez votre bouche et votre nez, idéalement avec un tissu humide.
- Une fois à l’extérieur, ne retournez jamais à l’intérieur.
gravité d’un incendie résidentiel
Un incendie domestique peut aller d’une petite frayeur en cuisine à la perte complète de votre domicile, voire de vies humaines. L’indice de risque est donc extrêmement élevé.
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 9 / 10 |
Niveau de risque | 🔴 Risque intolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Haute – Les incendies résidentiels sont fréquents, surtout en hiver et en milieu urbain. |
Impact potentiel | ✔ Dévastateur – Pertes humaines, destruction de domicile, déplacement prolongé. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Peut résulter ou entraîner une panne de courant, une explosion, ou un incendie généralisé. |
Vulnérabilités | ✔ Multiples – Vieilles installations électriques, comportements à risque, matériaux inflammables, absence ou mauvais entretien des détecteurs. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Existantes mais inégales – Obligations réglementaires (détecteurs), mais sensibilisation et entretien souvent négligés. |
Actions recommandées | ✅ Renforcer la prévention : Vérifications régulières, exercices d’évacuation, éducation des résidents, accès aux extincteurs. |
Voici une formule de quantification personnalisée du risque, inspirée du modèle ThorTeaches :
Risque = Menace x Vulnérabilité x Impact x Valeur de l’actif – Contre-mesures
Facteur | Exemple |
---|---|
Menace | Présence de sources de chaleur, mauvaises pratiques électriques |
Vulnérabilité | Absence de détecteurs ou extincteurs, enfants en bas âge |
Impact | Perte de vie, destruction de logement, blessures graves |
Valeur de l’actif | Maison, membres de la famille, animaux, souvenirs |
Contre-mesures | Détecteurs, extincteurs, plan d’évacuation, formation |
Catégorisez ensuite votre niveau de risque :
- Tolérable : tout est en place, risques minimes
- Faible : quelques vulnérabilités gérées
- Élevé : plusieurs failles critiques non corrigées
- Intolérable : aucune préparation et risques majeurs présents
Préparation à un incendie résidentiel
Si vous ne pouvez investir que dans une seule mesure de préparation cette année, commencez par celle-ci.
Équipements essentiels :
- Détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone
- Extincteurs portatifs (au moins un par étage)
- Échelle d’évacuation pour les étages supérieurs
- Trousse de premiers soins
- Sac d’évacuation par personne
Plans à élaborer :
- Plan d’évacuation domestique (inclure les animaux)
- Point de rassemblement extérieur
- Répétitions régulières avec toute la famille
Pendant un incendie
- Évacuez immédiatement : chaque seconde compte.
- N’oubliez pas votre sac d’évacuation s’il est à portée de main.
- Si vous êtes le premier alerté, composez le 911 dès que vous êtes à l’extérieur.
- Gardez votre calme et aidez ceux qui en ont besoin sans vous mettre en danger.
Après un incendie
Une fois l’incendie maîtrisé :
- Prenez soin de votre santé physique et mentale, ainsi que de celle de vos proches.
- Communiquez avec votre assureur et documentez les pertes (photos, factures).
- Faites inspecter votre logement par des experts en sinistres.
- Évitez les entreprises non accréditées qui offrent des services de décontamination rapides.
Envisagez un soutien psychologique, surtout si vous avez vécu un événement traumatisant.
Trousses recommandées
Type de trousse | Contenu minimal |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Détecteurs, extincteur, radio, lampe, trousse de premiers soins |
Sac d’évacuation (BOB) | Eau, nourriture, vêtements, trousse médicale, papiers importants |
INVASION DE DOMICILE
Un risque à ne pas sous-estimer
Être victime d’une invasion de domicile est l’une des expériences les plus traumatisantes qu’une famille puisse vivre. Elle peut laisser des séquelles profondes : troubles du sommeil, stress post-traumatique, anxiété, sentiment d’insécurité permanent. Plusieurs victimes développent également des problèmes de confiance, des tensions relationnelles ou consultent en santé mentale après un tel événement.
Contrairement à d’autres scénarios complexes, se préparer à ce type de menace est relativement simple, peu coûteux et très efficace. Renforcer votre domicile, adopter de bonnes habitudes et intégrer un plan d’autodéfense de base font partie des fondements d’une démarche de résilience familiale.
Gravité d’une invasion de domicile
Les invasions de domicile couvrent un large éventail de gravité. Cela peut aller d’un cambriolage sans effraction à des scénarios extrêmes impliquant agression, enlèvement, voire homicide. Même si la majorité des cas se situent entre ces extrêmes, la possibilité d’une escalade de violence classe ce type de menace dans une catégorie à haut risque.
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 9 / 10 |
Niveau de risque | 🔴 Risque intolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Moyenne à élevée – Variable selon la région, mais présente partout. |
Impact potentiel | ✔ Grave à critique – Dommages matériels, blessures, traumatismes, pertes humaines possibles. |
Effets domino | ✔ Possibles – Peut mener à une escalade violente, à une fuite forcée, voire à un incendie ou une prise d’otage. |
Vulnérabilités | ✔ Nombreuses – Portes non renforcées, absence de système d’alarme, horaires prévisibles, comportements de routine. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Variables selon les ménages – Certains foyers sont bien protégés, d’autres très vulnérables. |
Actions recommandées | ✅ Améliorer la sécurité résidentielle : serrures renforcées, caméra ou système d’alarme, procédures familiales en cas d’intrusion, entraînement à la défense ou à la fuite. |
Évaluez votre risque personnel
Bien que le Québec soit l’une des provinces les plus sécuritaires du Canada, les cambriolages de domicile existent, en particulier dans les secteurs urbains et périurbains. À Montréal, Laval, Longueuil et même dans certaines zones rurales isolées, des vagues ciblées d’introductions par effraction se produisent chaque année (Source : SPVM, statistiques annuelles).
Risque = Menace x Vulnérabilité x Impact x Valeur de l’actif – Contre-mesures
Facteur | Exemple |
---|---|
Menace | Taux de criminalité local, proximité de secteurs à risque |
Vulnérabilité | Portes faibles, absence d’alarme, habitudes partagées sur les réseaux sociaux |
Impact | Atteinte à l’intégrité physique, perte de biens, traumatisme |
Valeur de l’actif | Famille, enfants, biens de valeur, informations personnelles |
Contre-mesures | Système d’alarme, comportements prudents, renforcement physique du domicile |
Habitudes à risque :
- Afficher ses absences ou ses voyages sur les réseaux sociaux.
- Laisser des colis devant la porte (indice d’absence).
- Avoir un voisinage désengagé ou peu alerte.
- Fréquenter des personnes peu recommandables (conflits, dettes, dépendances, etc.)
Préparation à une invasion de domicile
La clé ici : prévenir, dissuader et réagir rapidement.
Équipements et installations recommandés :
- Système d’alarme avec autocollants visibles
- Caméras de surveillance extérieures avec enregistrement cloud
- Renforts sur les portes (barres de sécurité, pentures longues, plaques anti-coup de pied)
- Verrous secondaires aux fenêtres du rez-de-chaussée
- Plantation de buissons épineux sous les fenêtres
Habitudes dissuasives :
- Posséder un chien (ou simuler sa présence par des bols, pancartes, etc.)
- Ne pas publier vos déplacements en temps réel
- Échanger avec ses voisins et faire une surveillance mutuelle
- Garder une pièce sécurisée avec téléphone cellulaire et protection légale (si vous possédez une arme, celle-ci doit être entreposée légalement selon la loi canadienne)
Plans d’action recommandés
- Plan d’urgence familial (évacuation ou repli selon la situation)
- Plan d’accès à la pièce sécurisée
- Mot-clé codé pour alerter les membres de la famille sans paniquer
- Formation annuelle : simulateur ou jeu de rôle sur ce qu’il faut faire si quelqu’un tente de s’introduire
Conseil : si vous possédez une arme à feu, suivez une formation reconnue, pratiquez régulièrement et respectez toutes les lois canadiennes sur le transport et l’entreposage sécuritaire.
Pendant une invasion de domicile
Votre réaction peut littéralement faire la différence entre la vie et la mort. Voici les principes clés :
- Restez calme et silencieux.
- Écoutez et évaluez : combien d’intrus, quels bruits, intentions apparentes ?
- Rejoignez la pièce sécurisée, si possible sans confrontation directe.
- Communiquez avec le 911 dès que la situation le permet.
- Annoncez votre présence si vous êtes prêt à vous défendre (voix ferme, mentionner que les secours sont appelés, qu’il y a une alarme).
- N’affrontez que si vous êtes acculé et entraîné à le faire. L’évasion est toujours préférable à l’affrontement.
Après une invasion de domicile
- Appelez immédiatement les autorités si ce n’est pas déjà fait.
- Prenez soin de vos proches (soutien psychologique fortement recommandé).
- Documentez les faits (photos, témoignages, objets endommagés, heures, etc.).
- Déclarez à votre assureur et remplissez un rapport de police complet.
- Réparez les entrées forcées temporairement le jour même.
- Analysez vos faiblesses : qu’est-ce qui a facilité l’intrusion ? Que pouvez-vous améliorer ?
- Suivez le dossier avec la police et votre assureur dans les jours suivants.
- Renforcez vos mesures de sécurité selon les leçons tirées.
Trousses recommandées
Type de trousse | Contenu recommandé |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Téléphone cellulaire de secours, lampe, alarme portative, trousse médicale |
Sac d’évacuation | Documents importants, clés de rechange, objets essentiels à court terme |
CYBERATTAQUE
Une menace invisible, mais bien réelle
Les cyberattaques ne cessent de croître en fréquence, en complexité et en portée. Que ce soit une simple tentative de fraude par carte de crédit, un rançongiciel (ransomware) ou une attaque coordonnée contre des infrastructures critiques, le risque est aujourd’hui mondial, transversal et omniprésent.
Même les gouvernements et les plus grandes entreprises sont vulnérables. Des cyberattaques de grande envergure ont déjà paralysé des hôpitaux (notamment au Québec), compromis des élections, et menacé la stabilité de secteurs entiers. Dans notre société interconnectée, le clavier est devenu une arme redoutable.
Gravité d’une cyberattaque
Les cyberattaques couvrent un large spectre de gravité. Certaines sont bénignes (publicité intrusive ou virus sur un vieux portable), mais d’autres peuvent provoquer de véritables crises sociétales, comme :
- L’effondrement du réseau électrique
- L’indisponibilité des services bancaires
- La fuite massive de données personnelles ou médicales
- La manipulation de systèmes gouvernementaux ou militaires
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 8 / 10 |
Niveau de risque | 🔴 Risque intolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Élevée – Attaques quotidiennes ciblant particuliers, entreprises et infrastructures. |
Impact potentiel | ✔ Critique – Peut paralyser des services essentiels, engendrer des pertes économiques massives ou compromettre la sécurité nationale. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Coupures de courant, interruptions des soins médicaux, chaos bancaire, déstabilisation sociale. |
Vulnérabilités | ✔ Importantes – Obsolescence technologique, mauvaise hygiène numérique, dépendance accrue au numérique. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Présentes mais inégales – Dépendent du niveau de préparation individuelle ou institutionnelle. |
Actions recommandées | ✅ Renforcer la cybersécurité : mises à jour régulières, sauvegardes hors ligne, authentification double facteur, sensibilisation, plan de continuité informatique. |
Bien qu’elles ne menacent pas directement l’intégrité physique des individus, les cyberattaques sont capables de déstabiliser une société entière. Elles peuvent provoquer une crise financière, une coupure d’électricité, voire un conflit militaire.
Jusqu’où cela peut-il aller ?
Des scénarios extrêmes sont envisagés par les experts, allant jusqu’au TEOTWAWKI numérique : paralysie totale des infrastructures, désinformation massive, IA non maîtrisée, perte de contrôle sur les systèmes critiques. Même si cela semble relever de la science-fiction, certains États y travaillent déjà – tant pour se défendre que pour attaquer.
Les menaces sont aussi étatiques : piratage d’infrastructures par des groupes affiliés à des gouvernements (Chine, Russie, Corée du Nord, etc.), ingérence électorale, vols de propriété intellectuelle… Nos progrès technologiques semblent dépasser notre capacité à nous défendre.
Évaluer votre risque de cyberattaque
Votre risque personnel dépend surtout de vos habitudes numériques : plus vous êtes exposé (réseaux sociaux, achats en ligne, navigation peu sécurisée), plus vous augmentez vos chances d’être ciblé.
Risque = Menace x Vulnérabilité x Impact x Valeur de l’actif – Contre-mesures
Facteur | Exemple |
---|---|
Menace | Piratage de services bancaires, phishing, rançongiciels |
Vulnérabilité | Mots de passe faibles, absence d’antivirus, navigation sur des sites douteux |
Impact | Vol d’identité, perte d’accès à vos comptes, dommages financiers ou réputationnels |
Valeur de l’actif | Accès à vos comptes, photos, données médicales ou fiscales |
Contre-mesures | VPN, 2FA, mots de passe solides, disques chiffrés, bonne hygiène numérique |
Se préparer à une cyberattaque
La préparation numérique repose principalement sur l’éducation, la planification et la vigilance. Bien qu’il existe certains équipements utiles, vos habitudes sont votre première ligne de défense.
Bonnes pratiques :
- Ne pas cliquer sur des liens suspects
- Utiliser des mots de passe complexes et uniques
- Activer la double authentification (2FA) partout où c’est possible
- Ne jamais sauvegarder ses mots de passe dans le navigateur
- Ne pas surpartager sa vie sur les réseaux sociaux
- Se méfier des courriels même s’ils semblent provenir d’une source connue
Trousses suggérées
Trousse | Contenu recommandé |
---|---|
Trousse numérique (EDC) | Clé USB cryptée contenant vos documents essentiels (numérisés), pochette de type Faraday pour protéger un téléphone en cas d’EMP ou d’attaque ciblée |
Trousse de survie standard | En cas de cyberattaque systémique, l’équipement de base pour perte d’électricité ou rupture des services est nécessaire (voir section panne de courant) |
Plans d’action recommandés
Avant l’attaque :
- Conservez des copies papier de vos documents clés.
- Planifiez l’impossibilité de retirer de l’argent ou d’utiliser vos cartes.
- Anticipez une perte temporaire des services gouvernementaux ou bancaires.
En cas d’attaque à grande échelle, considérez-la comme le début d’un effet domino : pénuries, pannes, chaos potentiel. Préparez-vous comme pour un effondrement des infrastructures.
Pendant une cyberattaque
Si l’attaque vous concerne personnellement (vol d’identité, fraude bancaire) :
- Changez immédiatement vos mots de passe
- Contactez votre institution financière
- Placez un gel de crédit ou une alerte de fraude sur votre dossier
- Conservez toutes les preuves numériques
- Signalez l’incident au Centre antifraude du Canada
- Portez plainte auprès de votre poste de police local
Si l’attaque est systémique, suivez les nouvelles (par radio si internet est coupé), restez calme et passez en mode autonomie selon vos plans prévus.
Après une cyberattaque
- Surveillez vos comptes pendant plusieurs mois.
- Consultez vos rapports de crédit régulièrement.
- Renforcez vos contre-mesures (VPN, antivirus, coffre-fort numérique, etc.)
- Si vous avez subi une perte importante, informez-vous sur vos recours juridiques ou assurantiels.
- Intégrez l’incident à votre analyse post-crise pour améliorer vos défenses.
TORNADE
Comprendre la menace
Les tornades sont des colonnes d’air en rotation violente, qui descendent d’un orage et touchent le sol. Elles peuvent durer de quelques secondes à plus d’une heure, mais leur impact est souvent immédiat, destructeur et imprévisible. Leur apparition est difficile à prévoir, et bien qu’elles soient plus fréquentes dans certaines régions, aucune zone habitée n’est totalement à l’abri, y compris au Québec, en Ontario ou dans le nord de la France.
Le Canada est le deuxième pays au monde le plus touché par les tornades, et plusieurs provinces y font face chaque année. Ces événements peuvent provoquer la destruction de maisons, des coupures de courant prolongées, des blessures graves et même des pertes de vie.
Gravité d’une tornade
La gravité des tornades est classée selon l’échelle EF (Enhanced Fujita) :
Catégorie | Vitesse estimée des vents | Description |
---|---|---|
EF0 | 105–137 km/h | Légers dommages |
EF1 | 138–177 km/h | Dommages modérés |
EF2 | 178–217 km/h | Dommages importants |
EF3 | 218–266 km/h | Dommages graves |
EF4 | 267–322 km/h | Destruction extrême |
EF5 | 323 km/h + | Catastrophique (rare) |
Même une tornade EF1 peut retourner des véhicules, déraciner des arbres et faire voler des débris. Le principal danger réside dans la vitesse d’apparition et l’impossibilité de fuir à pied ou en voiture.
Évaluer votre risque de tornade
Risque = Menace x Vulnérabilité x Impact x Valeur de l’actif – Contre-mesures
- Menace : Présence de tornades dans votre région (Estrie, Montérégie, Outaouais, Centre-du-Québec = plus à risque)
- Vulnérabilité : Infrastructures non adaptées, logement mal protégé, absence de plans d’évacuation (présence ou non d’un sous-sol ou d’un abri sûr)
- Impact : Dégâts à votre domicile, coupures de courant, inondations, isolement
- Valeur de l’actif : Valeur de votre résidence, de vos biens, ou de votre entreprise
- Contre-mesures : Trousse d’urgence, pompes de puisard, volets anti-tempête, génératrices, assurance habitation
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 7 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Moyenne à élevée – Présente dans plusieurs régions du Québec (Estrie, Outaouais, Montérégie, etc.) |
Impact potentiel | ✔ Significatif – Dommages aux habitations, pannes d’électricité, blessures, isolement, inondations secondaires. |
Effets domino | ✔ Possibles – Incendies, inondations, ruptures de services d’urgence et de télécommunications. |
Vulnérabilités | ✔ Présentes – Maisons sans sous-sol ou abris, absence de plans d’évacuation, toitures faibles. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Variables – Certaines familles ont des trousses d’urgence, d’autres non. Assurances incomplètes. |
Actions recommandées | ✅ Évaluer votre exposition régionale, renforcer les structures, établir un plan familial, créer un abri sûr, stocker une trousse d’urgence complète. |
Le risque dépend fortement de votre localisation. La préparation est essentielle.
Se préparer aux tornades
L’un des grands défis des tornades, c’est qu’elles peuvent frapper avec très peu de préavis. Contrairement aux ouragans, il est souvent impossible de s’y préparer plusieurs jours à l’avance. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir en tout temps une réserve de nourriture, d’eau, de médicaments et de sources d’énergie, surtout pendant les saisons propices aux orages violents.
Préparatifs essentiels :
- Vérifiez votre système de drainage (sous-sol, gouttières, pompe de puisard)
- Protégez vos fenêtres et vos portes extérieures
- Installez ou testez votre génératrice
- Ayez un plan d’évacuation si vous vivez près de zones inondables
- Vérifiez votre police d’assurance (surtout pour les dégâts d’eau)
Trousses recommandées
Trousse | Utilité |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Pour rester chez soi pendant la tempête (eau, nourriture, éclairage, radio, trousse de premiers soins, documents) |
Sac d’évacuation (BoB) | À emporter en cas d’évacuation d’urgence (72 h d’autonomie) |
Plans recommandés
Les plans suivants sont essentiels :
- Plan de confinement : savoir immédiatement où se réfugier dans votre maison. Pas de fenêtres, au niveau le plus bas possible.
- Plan d’évacuation différée : utile si la maison est devenue inhabitable après l’événement.
- Plan familial : attribuez un rôle à chaque membre et répétez les consignes.
Pendant un ouragan
Dès qu’une alerte météo ou une sirène retentit :
- Refugiez-vous immédiatement dans une pièce sans fenêtre, un sous-sol ou une baignoire recouverte de matelas.
- Évitez les portes et fenêtres. Évitez de vous réfugier dans un véhicule ou sous un pont.
- Coupez les appareils électriques si possible, et emportez votre trousse de survie.
Gardez votre radio à manivelle ou batterie pour suivre les consignes des autorités.
Après un ouragan
Une fois la tornade passée :
- Vérifiez les blessures de chacun et appliquez les premiers soins.
- Inspectez les fuites de gaz ou d’électricité avant de rallumer quoi que ce soit.
- Prenez des photos des dommages pour l’assurance.
- Appelez les autorités pour signaler votre état si vous êtes coincé ou isolé.
- Évitez de boire l’eau du robinet si vous n’avez pas reçu de consigne officielle.
- Méfiez-vous des fraudeurs ou arnaqueurs « post-catastrophe ».
INONDATION
Comprendre les inondations
Les inondations figurent parmi les catastrophes naturelles les plus fréquentes et destructrices au Canada. Elles peuvent être causées par de fortes pluies, la fonte rapide des neiges, des crues printanières, des débordements de cours d’eau, ou encore des défaillances d’infrastructures hydrauliques (digues, barrages, réseaux d’égouts).
Au Québec, un facteur aggravant bien spécifique est celui des embâcles de glace. Ces blocs de glace qui se forment et s’accumulent au printemps peuvent obstruer un cours d’eau, provoquant un refoulement soudain et une montée rapide des eaux en amont. Les rivières en zones urbaines ou encaissées sont particulièrement à risque.
Outre la montée de l’eau, les inondations engendrent des dommages structurels, de la moisissure, la contamination de l’eau, des pannes électriques, ainsi qu’une détérioration de la qualité de l’air et des conditions sanitaires.
Gravité d’une inondation
L’intensité d’une inondation dépend :
- du débit d’eau et de sa durée
- de la capacité d’absorption du sol ou de drainage
- de l’altitude et de la configuration du terrain
- du niveau de préparation de la population locale
Même une inondation mineure peut provoquer des milliers de dollars en dommages, surtout dans les zones urbaines ou riveraines. En zone rurale, les infrastructures critiques peuvent aussi être fortement affectées (routes, puits, fosses septiques, etc.).
À quel point une inondation peut-elle être grave ?
Un scénario catastrophique impliquerait une montée progressive (ou brutale) du niveau de l’eau liée à un phénomène extrême, comme la fonte accélérée des glaces polaires ou une succession d’épisodes climatiques violents. Plus localement, un embâcle de glace rompu, combiné à des précipitations abondantes, peut entraîner une crue subite et dangereuse pour les résidences et infrastructures en aval.
Évaluez votre risque d’inondation
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 7 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Moyenne à élevée – Fréquente au Québec, notamment au printemps (crue des eaux), embâcles de glace, pluies abondantes. |
Impact potentiel | ✔ Significatif – Dommages majeurs aux bâtiments, pertes matérielles, évacuations, ruptures de services essentiels. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Contamination de l’eau, pannes électriques, glissements de terrain, problèmes de santé publique. |
Vulnérabilités | ✔ Présentes – Zones inondables non reconnues, absence de pompes de puisard, fondations non étanches, infrastructures vieillissantes. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Variables – Certaines municipalités ont des plans de protection et des cartes de zones inondables, d’autres non. |
Actions recommandées | ✅ Vérifier votre présence dans une zone inondable (cartes de la Sécurité civile ou de la SCHL), installer un clapet antiretour, pompes de puisard, trousses d’urgence, assurance inondation. |
Les principaux facteurs qui influencent ce risque :
- la proximité d’un cours d’eau, lac, rivière ou fleuve
- la localisation dans une zone inondable reconnue
- l’historique d’inondations dans votre secteur
- la capacité de drainage du terrain et des infrastructures
- la météo saisonnière et le niveau d’enneigement hivernal
Pour consulter votre niveau de risque, utilisez les cartes de zones inondables fournies par votre municipalité ou par le gouvernement du Québec via la plateforme Géo-inondations :
Se préparer aux inondations
Les inondations offrent généralement un préavis de quelques heures à quelques jours, ce qui permet une évacuation préventive efficace… à condition d’y être préparé.
Il est essentiel de :
- planifier une évacuation rapide
- préparer un sac 72h (bug out bag)
- connaître les routes d’évacuation et les refuges temporaires
- protéger ses documents importants dans un sac étanche
- prévoir un lieu de repli en hauteur
Trousses recommandées
Type de trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie contre les inondations | Sacs étanches, vêtements de rechange, eau potable, lampe frontale, masque N95 |
Sac d’évacuation (bug out bag) | Documents, médicaments, radio à manivelle, alimentation de secours, vêtements |
Mini-trousse pour véhicule | Couverture, outils, eau, cartes, trousse de premiers soins, lampe d’urgence |
Plans recommandés
Plan à mettre en place | Description |
---|---|
Plan d’évacuation familial | Coordonnées de tous les membres, point de rassemblement, itinéraire sécurisé |
Plan de communication | Liste de contacts d’urgence, méthode de communication sans réseau cellulaire |
Plan de protection des biens | Déplacement de meubles, isolation électrique, sacs de sable |
Pendant une inondation
- Restez à l’écoute des alertes publiques (Alert Ready, radio météo, sites gouvernementaux).
- Évacuez dès qu’un ordre est donné ou dès que vous sentez un risque accru.
- Ne conduisez jamais dans une zone inondée. Même 30 cm d’eau peuvent emporter un véhicule.
- Si vous restez sur place, coupez le courant au besoin, et montez à l’étage ou sur le toit.
- Gardez votre trousse et vos proches à proximité immédiate.
Après une inondation
Une fois les eaux retirées :
- Portez des gants, bottes et un masque pour éviter l’exposition aux moisissures et contaminants.
- Prenez des photos des dommages avant toute réparation.
- Communiquez avec votre assureur dès que possible.
- Désinfectez toutes les surfaces affectées.
- Vérifiez la structure de votre maison (fondations, murs porteurs).
- Jetez tout aliment, médicament ou produit de soins ayant été en contact avec l’eau.
- Faites appel à des spécialistes du nettoyage post-inondation si nécessaire.
- Signalez toute pratique frauduleuse (soumission abusive, services non certifiés) aux autorités locales.
TREMBLEMENT DE TERRE
Comprendre les tremblements de terre
Un tremblement de terre, ou séisme, se manifeste par un mouvement soudain du sol causé par une libération d’énergie le long de failles dans la croûte terrestre. Cette activité est généralement provoquée par le déplacement des plaques tectoniques, mais peut aussi résulter d’éruptions volcaniques, de glissements de terrain, ou d’explosions souterraines.
Au Canada, bien que les séismes soient plus fréquents en Colombie-Britannique, des régions comme Charlevoix, la vallée du Saint-Laurent, l’Outaouais et même certaines zones de Montréal présentent un risque sismique modéré à significatif. Contrairement aux idées reçues, le Québec est bel et bien une région où les séismes majeurs sont possibles.
Gravité d’un tremblement de terre
La gravité d’un séisme est mesurée selon l’échelle de moment de magnitude, utilisée depuis les années 2000 à la place de l’échelle de Richter. Chaque point supplémentaire sur cette échelle logarithmique représente une énergie libérée 10 fois plus importante.
Magnitude | Impact potentiel |
---|---|
3.0 à 4.9 | Faible, souvent imperceptible ou sans dommage |
5.0 à 6.9 | Dommages légers à modérés aux structures faibles |
7.0 à 7.9 | Dommages sévères, effondrements, blessés possibles |
8.0 et + | Catastrophique : effondrements massifs, tsunami possible, pertes humaines élevées |
Le séisme de Tōhoku au Japon en 2011 (magnitude 9.1) a causé un tsunami, des incendies, une catastrophe nucléaire et plus de 235 milliards de dollars de pertes. Ce type de séisme dit « mégaséisme » représente une menace en cascade.
Jusqu’où peut aller un tremblement de terre ?
Une succession de séismes ou un mégaséisme pourrait entraîner une série d’autres désastres : glissements de terrain, incendies, tsunami, ruptures de barrages, accidents industriels. Ces effets en cascade doivent être anticipés dans une stratégie de préparation globale.
Évaluer votre risque sismique
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 6 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Modérée – Présence de failles actives au Québec (ex. : zone sismique de Charlevoix-Kamouraska, région de l’Outaouais). |
Impact potentiel | ✔ Élevé – Effondrement de structures, bris d’infrastructures critiques (ponts, aqueducs), blessures ou décès. |
Effets domino | ✔ Possibles – Incendies, pannes électriques, fuites de gaz, interruption des communications. |
Vulnérabilités | ✔ Présentes – Bâtiments anciens non renforcés, absence de plan d’évacuation, méconnaissance des réflexes à adopter. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Variables – Codes du bâtiment actualisés, mais faible préparation de la population et faible perception du risque. |
Actions recommandées | ✅ Sécuriser les objets lourds à l’intérieur, identifier les zones sûres dans chaque pièce, préparer une trousse d’urgence, sensibiliser la famille, envisager un plan de communication. |
Vous pouvez consulter la carte sismique du Canada via Séismes Canada :
Se préparer aux tremblements de terre
Les séismes surviennent sans avertissement. Il est donc essentiel de mettre en place une préparation préventive :
- Fixer les meubles lourds aux murs
- Prévoir un lieu sûr dans chaque pièce (sous une table solide, loin des fenêtres)
- Préparer des trousses de secours accessibles
- Identifier un point de rassemblement familial
- Participer à des exercices comme “ShakeOut” Québec
Trousses recommandées
Type de trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Eau, nourriture, sifflet, lampe frontale, radio à manivelle, trousse premiers soins |
Bug Out Bag | Vêtements, documents importants, outils multifonctions, eau, nourriture |
Trousse pour retour à domicile | Carte papier, lampes, gants, bottes, radio, masque antipoussière |
Trousse sismique | Gants de travail, casque de sécurité, cales pour meubles, extincteur, barre à levier |
Plans recommandés
Plan à mettre en place | Objectif |
---|---|
Plan d’urgence familial | Communication, évacuation, gestion des blessés |
Plan de confinement (bug in) | Rester sur place, sécuriser les lieux et assurer la survie |
Plan d’évacuation (bug out) | Quitter rapidement les lieux si le bâtiment est endommagé ou dangereux |
Pendant un tremblement de terre
- Restez calme. Si vous êtes à l’intérieur, ne sortez pas.
- Abritez-vous sous une table solide, loin des fenêtres, miroirs et objets suspendus.
- Couvrez votre tête et votre cou.
- Si vous êtes à l’extérieur, éloignez-vous des bâtiments, lignes électriques et arbres.
- Si vous êtes en voiture, arrêtez-vous à un endroit dégagé, restez à l’intérieur jusqu’à la fin de la secousse.
Après un tremblement de terre
- Évacuez les bâtiments endommagés, car des répliques peuvent suivre.
- Vérifiez la présence de blessés et prodiguez les premiers soins si nécessaire.
- Fermez les valves de gaz si vous détectez une odeur ou un sifflement.
- Utilisez la radio pour suivre les consignes d’urgence.
- Inspectez les structures, fuites, ruptures, et signalez les dangers aux autorités.
- Si vous êtes dans une zone côtière, préparez-vous à un risque de tsunami.
- Prenez des photos des dégâts pour votre assurance et documentez vos observations.
ORAGE VIOLENT
Comprendre les orages violents
Un orage violent est une cellule orageuse pouvant entraîner des phénomènes météorologiques extrêmes tels que :
- Pluies torrentielles
- Rafales de vent destructrices
- Grêle de gros diamètre
- Foudre intense
- Micro-rafales et macro-rafales
- Et parfois des tornades
Au Québec, ces phénomènes surviennent principalement entre mai et septembre, avec des pics en juillet et août. Ils peuvent se produire très rapidement et occasionner des pannes de courant majeures, dommages matériels, blessures, voire pertes de vie. Ils sont de plus en plus fréquents avec le réchauffement climatique.
Évaluer votre risque d’orage violent
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 7 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Élevée – Saison régulière de mai à septembre avec une fréquence croissante au Québec. |
Impact potentiel | ✔ Significatif – Dommages matériels, blessures, chutes d’arbres, bris d’équipement électrique, interruption des services. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Incendies, inondations éclair, pannes de courant prolongées, déclenchement d’alertes météo. |
Vulnérabilités | ✔ Présentes – Réseaux électriques aériens, absence de génératrice, manque d’abris sécuritaires, population surprise. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Inégales – Certaines résidences équipées, mais préparation citoyenne souvent insuffisante. |
Actions recommandées | ✅ Surveiller les alertes météo, préparer une trousse d’urgence, sécuriser l’extérieur (meubles, branches), disposer d’un plan d’évacuation, prévoir un système de secours électrique. |
Gravité d’un orage violent
Les conséquences peuvent être multiples :
Type d’effet | Exemples concrets |
---|---|
Rafales destructrices | Déracinement d’arbres, toitures arrachées, chutes de lignes |
Inondations éclairs | Systèmes de drainage submergés, sous-sols inondés |
Foudre | Incendies de bâtiments, surtensions et feux électriques |
Grêle abondante | Bris de vitres, véhicules et toitures endommagés |
Déterminer votre risque
Le risque d’orage violent dépend de votre localisation géographique, de votre niveau d’exposition aux éléments, et de l’état de vos infrastructures.
Sources d’information en temps réel :
- Environnement Canada émet des alertes via Alertes météo Canada
- Les applications mobiles comme MétéoMédia, Alerte Québec ou The Weather Network sont à privilégier
Vérifiez si votre résidence ou vos lieux de travail sont dans des zones à haut risque de vents, de drainage faible ou de lignes électriques aériennes vieillissantes.
Se préparer aux orages violents
Un orage peut frapper en quelques minutes. L’objectif est de ne pas être pris au dépourvu : avoir une source d’énergie de secours, une trousse d’urgence, et un plan clair.
Trousses recommandées :
Trousse | Utilité principale |
---|---|
Trousse de survie | Rester en sécurité et autonome pendant la tempête |
Sac d’évacuation (BoB) | Partir rapidement si les dommages sont trop importants |
Trousse voiture | Si vous êtes en déplacement lors de l’orage |
Trousse électrique | Lampes frontales, power banks, batteries, radio à manivelle |
Plans recommandés :
Plan | Description |
---|---|
Plan d’urgence familial | Où se réfugier dans la maison, qui contacter, comment communiquer |
Plan de confinement | Préparer l’intérieur de la maison à rester sans courant (ex. : congélateur, génératrice, eau potable) |
Plan d’évacuation | Si un arbre tombe sur la maison, ou si le logement devient inhabitable |
Pendant un orage violent
- Restez à l’intérieur, éloignez-vous des fenêtres et objets en verre
- Ne touchez pas aux appareils électriques ou à la plomberie
- Débranchez les équipements électroniques sensibles
- Évitez de vous déplacer, surtout en voiture
- Préparez-vous à une panne électrique soudaine
- Suivez les bulletins météo officiels et alertes d’urgence
Après un orage violent
- Assurez-vous que tout le monde est sain et sauf
- Faites le tour de votre propriété en restant prudent (risque d’électrocution ou d’effondrement)
- Documentez les dommages avec photos et notes pour les assurances
- Évitez les lignes électriques au sol – ne les touchez jamais
- Nettoyez rapidement les débris, surtout les branches cassées qui pourraient causer d’autres dangers
- Vérifiez l’intégrité de votre toit, de vos gouttières et de votre système électrique
- Réapprovisionnez vos trousses si nécessaire
FEU DE FORÊT
Les feux de forêt représentent une menace croissante au Québec et ailleurs au Canada. Le réchauffement climatique, la sécheresse, les foudres sèches et les activités humaines (comme les feux de camp ou les mégots de cigarette) augmentent leur fréquence et leur intensité. Le Québec a connu des saisons particulièrement destructrices récemment, notamment dans le nord et l’Abitibi. Ces incendies menacent non seulement les forêts, mais aussi les habitations, les infrastructures critiques et la santé publique à cause de la fumée toxique.
Évaluer votre risque de feux de forêt
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 8 / 10 |
Niveau de risque | 🔴 Risque intolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ En forte hausse – Multiplication des périodes de sécheresse, étés plus longs et plus chauds. |
Impact potentiel | ✔ Dévastateur – Perte de vies, destruction de bâtiments, de forêts, d’infrastructures essentielles. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Évacuations massives, coupures de courant, congestion routière, pollution atmosphérique généralisée. |
Vulnérabilités | ✔ Critiques – Communautés isolées, absence de réseau d’alerte, accès limité pour les secours en zones forestières. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Souvent insuffisantes – Préparation variable selon les régions, manque d’éducation publique. |
Actions recommandées | ✅ Élaborer un plan d’évacuation, installer des systèmes de détection, garder une trousse prête, entretenir les zones tampons autour des bâtiments, surveiller les alertes SOPFEU. |
Gravité d’un feu de forêt
La gravité dépend de plusieurs facteurs :
- Conditions météo : température, humidité, vent
- Type de végétation : combustible plus ou moins inflammable
- Proximité des zones habitées : urbanisation en milieu forestier (interface forêt/habitat)
- Accessibilité du site pour les pompiers : zones isolées difficiles à atteindre
- Durée de l’incendie : les grands feux peuvent durer plusieurs jours, voire semaines
Un feu rapide et étendu peut tout emporter en quelques minutes. Même un incendie éloigné peut affecter votre santé à cause de la fumée, des particules fines (PM2.5) et des perturbations dans les services essentiels.
Déterminer votre risque face aux feux de forêt
Votre risque de feu de forêt dépend de :
- La région géographique (ex. : Nord-du-Québec, Abitibi, Côte-Nord, Outaouais)
- La proximité avec une forêt ou un espace naturel inflammable
- Les périodes de sécheresse
- Les indices SPI (indice de sécheresse), ISI (indice de propagation), et FWI (indice d’intensité)
- La présence d’un plan municipal ou régional de lutte aux incendies forestiers
Consultez les cartes de la SOPFEU, les avis météorologiques et les alertes Info-Air pour évaluer votre exposition.
Préparation aux feux de forêt
La préparation passe par la planification, la réduction des combustibles, l’alerte rapide et l’évacuation contrôlée. Il faut prévoir aussi bien la fumée que le feu lui-même.
Voici quelques mesures clés :
- Coupez les branches à proximité de votre maison
- Créez un périmètre défensif autour de votre résidence (zone sans combustible sur 10 à 30 mètres)
- Nettoyez les gouttières et le toit de feuilles mortes
- Rangez bois de chauffage et bonbonnes de propane à l’écart
- Installez des détecteurs de fumée et suivez les alertes
- Préparez vos plans d’évacuation à l’avance
Trousses recommandées
Trousse | Utilité |
---|---|
Trousse de survie (72h) | Eau, nourriture, radio à manivelle, lampe frontale, masque N95, vêtements |
Sac d’évacuation (Bug Out Bag) | Essentiel en cas de départ rapide : papiers, médicaments, argent, chargeurs |
Trousse pour animaux | Médicaments, nourriture, cage de transport |
Kit fumée/air | Masques N95, purificateur d’air, bandeaux anti-fumée pour portes et fenêtres |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan d’évacuation | Prévoir plusieurs routes, point de rassemblement, trousse dans le véhicule |
Plan d’alerte communautaire | Identifier les moyens d’alerte (application mobile, sirènes, voisins) |
Plan de protection domiciliaire | Créer des zones de sécurité et couper les combustibles proches du bâtiment |
Pendant un feu de forêt
- Suivez les alertes de la SOPFEU et des autorités locales
- Préparez vos bagages à l’avance (ne perdez pas de temps précieux)
- Fermez les fenêtres et systèmes de ventilation
- Ne tentez pas de rester si une évacuation est ordonnée
- Portez un masque (idéalement N95) en cas de fumée intense
- Évitez les routes bloquées ou touchées par la fumée
Après un feu de forêt
- Assurez-vous que la zone est sécurisée avant de rentrer
- Prenez des photos pour l’assurance avant toute réparation
- Vérifiez la qualité de l’air et nettoyez les cendres avec masque et gants
- Faites inspecter votre bâtiment s’il a été exposé à la chaleur ou la fumée
- Soyez attentif aux risques secondaires : glissements de terrain, infrastructures affaiblies
Vague de chaleur
Les vagues de chaleur peuvent sembler anodines, mais elles sont parmi les phénomènes météorologiques les plus meurtriers. Elles sont souvent sous-estimées, car leurs effets sont progressifs et silencieux. Le Québec en connaît de plus en plus souvent, notamment dans les grands centres urbains comme Montréal, où l’effet d’îlot de chaleur amplifie les températures. La combinaison chaleur + humidité (humidex) peut rendre l’exposition dangereuse, voire fatale.
Évaluer votre risque de vague de chaleur
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 6 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ En augmentation – Épisodes plus fréquents et plus longs observés au Québec, notamment en zone urbaine. |
Impact potentiel | ✔ Élevé – Décès liés à la chaleur, épuisement, coup de chaleur, surcharge des services de santé. |
Effets domino | ✔ Possibles – Défaillances du réseau électrique (climatisation), incendies, sécheresse, tensions sur l’eau potable. |
Vulnérabilités | ✔ Importantes – Personnes âgées, jeunes enfants, travailleurs extérieurs, logements sans climatisation. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Partiellement en place – Plans municipaux de prévention, zones de rafraîchissement, mais couverture inégale. |
Actions recommandées | ✅ Identifier les personnes vulnérables, assurer l’accès à des lieux climatisés, s’hydrater, éviter les sorties aux heures chaudes, suivre les alertes de chaleur d’Environnement Canada. |
Gravité d’une vague de chaleur
La gravité dépend de trois facteurs :
- Température réelle et humidex (souvent > 40°C ressentis)
- Durée de l’épisode (plusieurs jours consécutifs)
- Accès ou non à des moyens de rafraîchissement (climatiseur, ventilation, points d’eau)
Le stress thermique peut entraîner des insolations, des coups de chaleur, des malaises, des déshydratations, voire la mort. Les enfants, les aînés et les personnes atteintes de maladies chroniques sont les plus à risque.
Déterminer votre risque face aux vagues de chaleur
Même si certaines régions du Québec sont naturellement plus fraîches, aucune zone n’est à l’abri. Les facteurs qui influencent le risque :
- Densité urbaine : zones avec peu de végétation, beaucoup d’asphalte
- Logements mal isolés ou sans climatisation
- Personnes seules ou vulnérables (ex. : RPA, HLM)
- Périodes de sécheresse prolongée
À Montréal, la Direction régionale de santé publique publie des bulletins d’alerte en cas de vague de chaleur extrême. Il existe également des cartes d’îlots de chaleur urbains pour visualiser les zones à risque.
Préparation aux vagues de chaleur
La préparation à une vague de chaleur repose sur l’anticipation, la protection et la communication :
- Vérifiez la présence d’un ventilateur ou climatiseur fonctionnel
- Installez des rideaux thermiques ou réfléchissants
- Identifiez les lieux de rafraîchissement publics (bibliothèques, piscines, centres communautaires)
- Informez-vous sur les services d’entraide (ex. : visites de courtoisie, appels de vérification)
- Assurez une hydratation suffisante pour tous les membres du foyer
Trousses recommandées
Trousse | Utilité |
---|---|
Trousse de survie (72h) | Eau, électrolytes (Pedialyte), glace, éventail manuel, serviettes humides |
Trousse de premiers soins | Thermomètre, compresses froides, médicaments contre la fièvre et la déshydratation |
Trousse pour animaux | Eau supplémentaire, bol, tapis rafraîchissant |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan d’urgence chaleur | Prévoir l’alerte des proches, la ventilation, la surveillance des personnes à risque |
Plan de communication familial | Garder le contact en cas de panne de courant ou de crise liée à la chaleur |
Plan de refuge temporaire | Identifier où aller si la maison devient invivable (amis, centres d’accueil) |
Pendant une vague de chaleur
- Restez à l’ombre ou à l’intérieur autant que possible
- Évitez l’activité physique intense entre 11 h et 16 h
- Buvez de l’eau toutes les 15 à 30 minutes, même sans soif
- Rafraîchissez votre corps : bain tiède, linge humide, douches fréquentes
- Vérifiez l’état des proches isolés, personnes âgées ou malades
- Ne laissez jamais un enfant ou un animal dans une voiture
Après une vague de chaleur
- Surveillez les symptômes de déshydratation ou de coup de chaleur
- Reposez-vous et continuez à boire beaucoup d’eau
- Réapprovisionnez votre stock d’eau, électrolytes et glace
- Si vous avez utilisé vos réserves alimentaires ou médicinales, renouvelez-les rapidement
- Ajustez vos plans si des éléments ont été insuffisants (ex. : climatisation, isolation, entraide)
BOMBE / TIREUR ACTIF
Les attaques à la bombe et les fusillades de masse sont devenues, au fil des dernières décennies, des actes de violence médiatisés et marquants. Leur imprévisibilité, leur brutalité et l’attention qu’elles reçoivent dans les médias amplifient leur impact sur la population. Ces événements sèment la peur, choquent les communautés et laissent des traces psychologiques profondes – bien au-delà du lieu de l’incident.
Pour les preppers, ces scénarios incarnent l’un des fondements mêmes de la préparation : faire face à l’inattendu, savoir réagir rapidement et protéger les siens.
Évaluer votre risque d’attantat
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 6 / 10 |
Niveau de risque | 🔴 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Faible, mais persistante – Augmentée dans les lieux publics, événements de masse, institutions symboliques. |
Impact potentiel | ✔ Très élevé – Pertes humaines, traumatismes collectifs, interruption des activités, état d’urgence décrété. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Renforcement de la sécurité, mobilisation policière, fermeture de lieux publics, panique généralisée. |
Vulnérabilités | ✔ Sociales, institutionnelles et psychologiques – Renforcées par la couverture médiatique et la désinformation. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Présentes mais variables – Plans de sécurité, interventions policières spécialisées, mais difficilement prédictibles. |
Actions recommandées | ✅ Maintenir une vigilance active, connaître les consignes d’évacuation, former le personnel aux situations de crise, signaler tout comportement suspect. |
Événements récents marquants
🇨🇦 Québec / Canada
- Attentat à la mosquée de Québec (2017)
Le 29 janvier 2017, un tireur a ouvert le feu dans le Centre culturel islamique de Québec, tuant six personnes et en blessant dix-neuf autres. Cette attaque islamophobe a bouleversé la province et déclenché un débat national sur la haine, la sécurité des lieux de culte et la radicalisation.
🇫🇷 France
- Fusillade à Paris (23 décembre 2022)
Une attaque armée visant des Kurdes dans le 10e arrondissement a fait 3 morts et 4 blessés. L’auteur, motivé par le racisme, a été interpellé sur les lieux. - Attaque au couteau à Arras (13 octobre 2023)
Un enseignant a été tué et trois membres du personnel blessés dans une attaque revendiquée par l’État islamique. - Attaque au couteau à Apt (25 janvier 2025)
Un individu fiché S a blessé deux personnes dans un centre commercial. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’affaire. - Attaque sur le marché de Mulhouse (22 février 2025)
Un ressortissant sous OQTF a tué une personne et blessé cinq autres, dont des policiers. Le terrorisme est fortement suspecté.
Déterminer votre risque
Le risque d’attentat ou de tireur actif est difficile à anticiper, car il est souvent lié à l’idéologie, à des troubles mentaux ou à des facteurs sociaux complexes. Néanmoins, certaines zones (grands centres urbains, événements publics, lieux de culte, écoles) peuvent être des cibles plus probables.
L’élément central à retenir : c’est souvent dans des moments de routine que ces attaques surviennent. Être attentif à l’environnement, adopter une posture de vigilance et savoir réagir peuvent faire toute la différence.
Préparation aux bombardements et fusillades
La meilleure protection repose sur trois piliers : anticipation, mobilité et vigilance. Puisque ces événements se produisent généralement dans des espaces publics, il est essentiel d’être préparé même lorsqu’on est loin de chez soi.
Trousses recommandées
Trousse | Description |
---|---|
Everyday Carry (EDC) | Une trousse légère transportable en tout temps contenant lampe de poche, pansement compressif, sifflet, téléphone chargé, spray au poivre (si légal), etc. |
Trousse de premiers soins | Pour intervenir immédiatement en cas de blessure ou de trauma. |
Plans suggérés
- Plan d’évacuation rapide de bâtiments publics ou de lieux de rassemblement
- Plan de point de ralliement familial en cas d’attaque pendant un événement
- Plan de sécurité personnelle : identifier les sorties, se positionner stratégiquement, repérer les zones de repli, s’entraîner à la gestion du stress
Pendant une attaque
- Fusillade active :
- Fuyez si vous le pouvez, en zigzaguant pour éviter d’être une cible facile
- Cachez-vous si fuir est impossible : derrière des structures solides, éteignez les téléphones
- Combattez en dernier recours si vous êtes en contact rapproché avec l’assaillant et que vous avez une ouverture claire pour neutraliser la menace
- Attentat à la bombe :
- Couvrez-vous et protégez-vous des éclats
- Évacuez la zone dès que possible
- Soyez vigilant à la possibilité d’un deuxième engin visant les secours ou les curieux
Après une attaque
- Éloignez-vous de la zone immédiatement
- Appelez les services d’urgence si ce n’est pas déjà fait
- Administrez les premiers soins si nécessaire
- Restez vigilant : plusieurs attaques peuvent être coordonnées
- Notez tout ce que vous avez vu : suspects, véhicules, trajets d’évacuation
- Surveillez les symptômes liés aux traumatismes psychologiques ou au stress post-traumatique (SSPT)
- Faites un bilan de vos actions et ajustez votre préparation
FROID EXTRÊME
L’exposition prolongée au froid extrême est l’un des facteurs les plus mortels en situation de survie. Le corps humain ne tolère pas les températures glaciales sans protection adéquate. Au Québec comme ailleurs dans les climats nordiques, notre confort repose sur un équilibre fragile : électricité, chauffage, isolation, routes dégagées, services d’urgence… Dès qu’un maillon de cette chaîne est rompu (panne, tempête, isolement), le froid devient rapidement un ennemi mortel.
Types de phénomènes liés au froid extrême :
- Tempêtes de neige et blizzards
- Verglas (pluie verglaçante)
- Grésil
- Grêle (liée à des orages violents plus qu’au froid, mais incluse ici pour ses effets)
- Vague de froid polaire
- Embâcles et inondations liées à la glace
Effets en cascade possibles :
- Coupures de courant
- Routes impraticables
- Difficulté d’accès pour les secours
- Risque d’incendie domestique par chauffage d’appoint
- Isolement prolongé
Évaluer votre risque de froid extrême
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 5 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque modéré à élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très élevée au Québec, particulièrement de décembre à mars. |
Impact potentiel | ✔ Risques directs sur la santé humaine : hypothermie, gelures, décès, incendies liés à l’usage de chauffages d’appoint. |
Effets domino | ✔ Fréquents – Coupures de courant, incendies, bris d’aqueduc, embâcles causant des inondations, paralysie des services. |
Vulnérabilités | ✔ Populations à risque : personnes âgées, sans-abri, logements mal isolés, zones rurales isolées, précarité énergétique. |
Contre-mesures actuelles | ✔ Présentes – Abris temporaires, plans d’urgence municipaux, assistance communautaire, mais souvent inégalement réparties. |
Actions recommandées | ✅ Prévoir des sources de chauffage d’appoint sécuritaires, vérifier l’isolation du domicile, conserver une trousse hivernale complète. |
À quel point le froid peut-il devenir dangereux ?
Une tempête de neige de quelques heures, accompagnée de vents violents et de températures de -30 °C, peut suffire à couper le courant, isoler une maison et transformer une simple panne de chauffage en urgence vitale.
Un événement majeur pourrait aller jusqu’à déclencher un scénario de type “hiver nucléaire” ou mini-ère glaciaire, notamment comme conséquence secondaire d’un conflit armé mondial ou d’un effondrement technologique.
Déterminer votre risque lié au froid extrême
Le Québec fait face chaque hiver à des épisodes de froid intense. Même dans les villes, la vulnérabilité est bien réelle :
- Résidences mal isolées ou mal chauffées
- Appareils de chauffage d’appoint non conformes
- Embâcles hivernaux causant des inondations soudaines (ex. : rivière Richelieu, Chaudière, Saint-Maurice)
- Pannes de courant prolongées (ex. : tempête de verglas de 1998)
Préparation au froid extrême
L’objectif principal est de conserver la chaleur et d’assurer votre autonomie énergétique minimale pendant au moins 72 heures, voire plusieurs jours. Une alimentation suffisante, de l’eau, des vêtements multicouches et des sources de chaleur alternatives sont vos meilleures alliées.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Nourriture, eau, couvertures, radio, bougies, chauffe-mains, sacs de couchage isolés |
Trousse pour voiture | Grattoir, couverture d’urgence, sable/sel, lampe frontale, trousse de premiers soins |
Bug Out Bag | Si l’évacuation devient nécessaire en milieu rural ou forestier, contenu 3 jours min. |
Trousse de chauffage d’appoint | Réchaud de secours, source de chaleur portative sécuritaire, détecteur de monoxyde de carbone |
Plans suggérés
- Plan de confinement (Bug In) : priorité au maintien du confort thermique, à la gestion de l’énergie et des réserves
- Plan pour embâcles ou inondation hivernale si vous vivez près d’un cours d’eau
- Plan d’évacuation si le logement devient inhabitable (effondrement de toiture, gel des canalisations, incendie)
Pendant une vague de froid
- Ne sortez que si nécessaire
- Scellez les ouvertures et fermez les pièces inutilisées pour conserver la chaleur
- Restez informé via radio d’urgence ou cellulaire chargé
- Évitez les bougies mal surveillées ou les appareils de chauffage improvisés (barbecue à l’intérieur = mortelle erreur !)
- Vérifiez régulièrement vos tuyaux (risque d’éclatement) et vos détecteurs de CO
Attention aux signes d’hypothermie : frissons incontrôlables, désorientation, somnolence inhabituelle.
Après la vague de froid
- Dégagez les entrées, toits et structures fragiles
- Inspectez l’état des fondations, des toitures et de la tuyauterie
- Remplacez les fournitures utilisées
- Évaluez l’efficacité de vos plans : chauffage, approvisionnement, confort
- Réparez sans délai les dommages, même mineurs, avant la prochaine tempête
SÉCHERESSE
Une sécheresse est une période prolongée de manque de précipitations, entraînant un déficit d’eau pour les humains, l’agriculture, l’élevage et les écosystèmes. Contrairement à un orage ou une inondation, ses effets se font sentir lentement mais durablement. Une sécheresse peut durer des semaines, des mois, voire des années.
Au Québec, les sécheresses prolongées sont encore rares, mais de plus en plus fréquentes, surtout dans certaines régions rurales et agricoles pendant l’été. Elles perturbent les récoltes, baissent le niveau des rivières et posent des risques accrus pour les incendies de forêt et les pannes d’eau potable, notamment pour les gens alimentés par puits.
Évaluer votre risque de sécheresse
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 5 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ En augmentation constante au Québec en raison des changements climatiques |
Impact potentiel | ✔ Perturbations majeures de l’agriculture, diminution des réserves d’eau potable, impact sur la sécurité alimentaire |
Effets domino | ✔ Feux de forêt, restrictions d’eau, pénuries alimentaires, hausses de prix, faillites agricoles, migrations rurales |
Vulnérabilités | ✔ Régions rurales, municipalités dépendantes des puits privés, agriculteurs, communautés autochtones et personnes à faible revenu |
Contre-mesures actuelles | ✔ Mesures de conservation d’eau, plans agricoles d’urgence, mais peu de stockage à long terme ni de stratégie grand public |
Actions recommandées | ✅ Stock d’eau de secours, diversifier les cultures, systèmes de récupération d’eau de pluie, sensibilisation à l’usage responsable |
À quel point une sécheresse peut-elle devenir grave ?
Une sécheresse grave prolongée peut provoquer :
- Des pénuries alimentaires
- Des feux de forêt majeurs
- Une migration massive des populations rurales
- Des conflits autour de l’eau
- Un effondrement économique régional ou national
Dans un scénario mondial de sécheresse extrême ou planétaire, la fin des réserves d’eau douce entraînerait la perte des cultures, l’arrêt des systèmes de distribution, et possiblement l’effondrement complet de l’ordre social. Cela demeure un scénario extrême, mais plausible avec des dérèglements climatiques massifs ou un effondrement énergétique.
Déterminer votre risque de sécheresse
Même si le Québec est riche en eau douce, personne n’est à l’abri d’une crise locale :
- Reculs du niveau des nappes phréatiques
- Puits secs
- Interdictions d’arrosage ou de consommation d’eau potable non essentielle
- Baisse du rendement agricole
- Surconsommation estivale
Le Canada a connu en 2023 l’un des étés les plus secs et chauds de son histoire, avec des feux de forêt records… alimentés par la sécheresse.
Préparation en cas de sécheresse
La meilleure protection contre une sécheresse est l’autonomie : en eau, en nourriture, et en gestion des ressources. Cela implique la planification à long terme et des habitudes sobres.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Réserves d’eau (min. 4L/jour/personne pour 7 jours), nourriture sèche, pastilles de purification, seaux de récupération d’eau |
Trousse agricole ou résident ruraux | Réservoirs d’eau, barils de pluie, pompes manuelles, filets d’ombrage pour potagers |
Trousse de filtration mobile | Filtres portables (Sawyer, Berkey, LifeStraw), contenants pliables, solution de stérilisation |
Plans suggérés
- Plan de rationnement de l’eau et de la nourriture
- Plan d’irrigation alternative pour les jardins/potagers
- Plan communautaire : mise en commun des ressources en cas de crise locale
Pendant une sécheresse
- Faire l’inventaire de ses réserves d’eau et de nourriture
- Réduire la consommation d’eau : douches courtes, vaisselle en bac, pas d’arrosage
- Mettre en place un plan de rationnement pour prolonger l’autonomie
- Récupérer l’eau de pluie et utiliser les eaux grises (eau de vaisselle, etc.) pour l’arrosage
- Surveiller les feux de forêt : risque accru de braises ou d’étincelles
Après une sécheresse
- Réapprovisionner toutes les réserves utilisées
- Évaluer les dommages sur le potager, les plantes, les structures (sécheresse du sol, fondations)
- Adapter ses pratiques : paillage des sols, plantes résistantes à la sécheresse, systèmes de goutte-à-goutte
- Tirer des leçons : modifier son plan familial ou communautaire, revoir ses réserves d’eau
PANDÉMIE
Une pandémie est une épidémie de maladie infectieuse qui se propage sur plusieurs continents, voire à l’échelle mondiale. Elle diffère d’un simple foyer épidémique local ou d’une épidémie régionale par son ampleur, sa durée et son impact sociétal.
Les pandémies peuvent entraîner des milliers à des millions de morts, perturber les systèmes de santé, provoquer des confinements, des pénuries alimentaires, des tensions sociales, et même des effondrements économiques. Elles s’accompagnent souvent de désinformation, de méfiance institutionnelle et de ruptures de services essentiels.
Évaluer votre risque de pandémie
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 7 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Élevée – les pandémies sont cycliques et favorisées par la mondialisation et les zoonoses |
Impact potentiel | ✔ Effondrement des systèmes de santé, surmortalité, paralysie de l’économie, atteintes à la santé mentale et physique |
Effets domino | ✔ Ruptures de chaînes d’approvisionnement, isolement social, conflits civils, surcharge des infrastructures publiques |
Vulnérabilités | ✔ Population vieillissante, milieux urbains denses, réseaux de transport internationaux, dépendance au personnel essentiel |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans de mesures d’urgence sanitaire, vaccination, distanciation, mais préparation inégale selon les régions |
Actions recommandées | ✅ Mise à jour des plans de continuité, stock de PPE et de médicaments essentiels, sensibilisation, télétravail, résilience communautaire |
À quel point une pandémie peut-elle devenir grave ?
L’histoire récente et lointaine témoigne de la puissance destructrice des pandémies :
Année | Nom de la pandémie | Estimation des décès |
---|---|---|
1890 | Grippe asiatique (H3N8) | ~1 million |
1918 | Grippe espagnole (H1N1) | ~100 millions (≈5 % de la population mondiale) |
1957 | Grippe asiatique (H2N2) | ~2 millions |
1968 | Grippe de Hong Kong (H3N2) | ~1 million |
2009 | Grippe A (H1N1) | ~150 000 – 575 000 |
2020 | COVID-19 (SARS-CoV-2) | ~7 millions (officiel) |
Le virus de la COVID-19 a mis en lumière l’interdépendance mondiale, la fragilité des chaînes logistiques, et les impacts psychologiques et économiques d’une pandémie à long terme.
Échelle de sévérité selon l’OMS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) utilise une échelle à 6 phases pour mesurer l’évolution d’une pandémie d’origine virale (ex. : grippe) :
- Transmission animale uniquement
- Première transmission à un humain
- Cas humains isolés sans propagation interhumaine
- Transmission interhumaine confirmée
- Transmission dans plusieurs pays d’une même région
- Transmission interrégionale mondiale = pandémie
La phase post-pandémique est souvent négligée, alors que le virus peut continuer à circuler, muter ou réapparaître.
Déterminer votre risque pandémique
Depuis la pandémie de COVID-19, le risque de nouvelles pandémies ne diminue pas. La mondialisation, les voyages, la pression sur les écosystèmes, la perte de biodiversité et le changement climatique favorisent l’émergence de nouveaux pathogènes.
Au Québec, la pandémie de COVID-19 a causé plus de 18 000 décès, principalement en CHSLD et résidences pour aînés.
Les futures pandémies pourraient ne pas être virales : champignons résistants, bactéries multi-résistantes, ou agents pathogènes encore inconnus pourraient émerger.
Préparation à une pandémie
Tout ménage devrait avoir un plan pandémique de base :
- Réserves alimentaires pour 30 jours
- Produits d’hygiène
- Matériel de protection individuelle (masques, gants, lunettes)
- Produits de décontamination
- Plan de confinement à domicile
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Nourriture, eau, médicaments, lampe, radio à manivelle, piles |
Trousse de protection pandémique | Masques N95, gants nitrile, lunettes, savon antibactérien, gel hydroalcoolique |
Trousse de décontamination | Eau de Javel diluée, pulvérisateur, sacs étanches, vêtements de rechange |
Plans suggérés
- Plan d’urgence familial : confinement, isolement, logistique de soins
- Plan de télétravail / école à distance
- Plan communautaire : entraide, veille sanitaire locale
Pendant une pandémie
- Évitez les foules et les contacts non essentiels
- Portez des équipements de protection
- Suivez l’évolution des consignes de santé publique
- Appliquez les gestes barrières : lavage des mains, distanciation
- Limitez les déplacements et surveillez l’état de santé des proches
- Soyez attentif à la fatigue mentale et émotionnelle
Après une pandémie
- Réapprovisionnez vos stocks (PPE, nourriture, médicaments)
- Évaluez votre réponse personnelle et familiale : qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui doit être amélioré ?
- Mettez à jour vos plans, vos contacts, et partagez vos apprentissages
- Envisagez une formation en premiers soins ou en biosécurité
GLISSEMENT DE TERRAIN
Un glissement de terrain est le mouvement soudain de roches, de terre ou de débris vers le bas d’une pente. Il peut être déclenché par des précipitations abondantes, la fonte rapide des neiges, des séismes, des activités humaines (déforestation, excavation, construction) ou une combinaison de ces facteurs. Il peut se produire rapidement, sans avertissement, et causer des dommages structurels majeurs, des coupures de route, des pertes humaines et des interruptions de service.
Au Québec, certaines régions comme les rives du Saguenay, la Côte-Nord, Charlevoix, l’Estrie et la Gaspésie présentent un risque plus élevé, notamment dans les zones de glissements de terrain répertoriés ou sur des sols argileux instables (argiles sensibles).
Évaluer votre risque de glissement de terrain
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 5 / 10 |
Niveau de risque | 🟠 Risque modéré à élevé |
Probabilité d’occurrence | ✔ Localisée mais significative dans certaines régions (Laurentides, Gaspésie, Charlevoix, Abitibi, zones en pente ou instables) |
Impact potentiel | ✔ Dégâts importants aux routes, habitations, infrastructures critiques, coupures de services |
Effets domino | ✔ Peut être déclenché par de fortes pluies, un séisme, la fonte rapide des neiges, ou l’érosion |
Vulnérabilités | ✔ Habitations construites en zones à risque, absence de stabilisation des sols, mauvais drainage |
Contre-mesures actuelles | ✔ Zonage préventif, surveillance géotechnique, contrôle de l’érosion, campagnes de sensibilisation |
Actions recommandées | ✅ Vérification du zonage, inspection géotechnique avant construction, entretien du drainage, plans d’évacuation familiaux |
Gravité d’un glissement de terrain
Les glissements de terrain peuvent aller d’un simple affaissement de talus à une coulée de boue destructrice engloutissant des maisons entières. Leur gravité dépend de la pente du terrain, de la saturation du sol, de la vitesse du mouvement et de la densité de la population touchée.
Certains glissements peuvent emporter des routes, des maisons, des réseaux de gaz ou d’aqueduc, causant un effet domino d’urgences.
Cela peut-il provoquer un effondrement global (TEOTWAWKI) ?
Seul, un glissement de terrain n’entraînera probablement pas l’effondrement de la société. Toutefois, dans un contexte post-séisme, post-inondation ou combiné à une catastrophe industrielle (ex. : pipeline, produits chimiques), il peut aggraver considérablement la situation.
Déterminer votre risque de glissement de terrain
Votre niveau de risque dépend de plusieurs facteurs :
- Vivez-vous à proximité d’un talus, d’un ravin, d’une falaise ou d’un versant instable ?
- Y a-t-il des glissements historiques dans votre secteur (consultez la carte interactive des zones de mouvements de terrain du ministère de la Sécurité publique) ?
- Êtes-vous dans une zone d’argiles sensibles (comme à Saint-Jude ou à Leda) ?
- Y a-t-il des signes précurseurs : fissures dans le sol, inclinaison d’arbres, affaissements de terrain ?
Préparation aux glissements de terrain
En prévention, il est essentiel de ne pas construire ni habiter sur des pentes instables et de vérifier le drainage du terrain. L’eau est souvent le facteur déclencheur majeur. Lorsqu’une alerte est donnée, évacuez sans attendre.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Eau, nourriture, lampe, radio, outils manuels, trousse médicale |
Trousse d’évacuation (bug out bag) | Vêtements, médicaments, documents importants, radio portative |
Trousse voiture | Couverture, trousse de secours, alimentation de secours |
Plans suggérés
- Plan d’évacuation rapide, avec itinéraires alternatifs hors des zones à risque
- Plan familial de communication d’urgence
- Plan de relocalisation temporaire si la maison est endommagée ou jugée inhabitable
Pendant un glissement de terrain
- Quittez immédiatement la zone si vous entendez un grondement sourd, voyez des objets se déplacer, de l’eau boueuse ou des arbres penchés.
- Ne tentez pas de fuir en voiture si des débris bloquent la route : cela peut empirer la situation.
- Si vous êtes à l’intérieur, déplacez-vous vers le haut de l’habitation, à l’étage ou sur le toit.
- Soyez à l’écoute des avertissements radio ou de notifications de sécurité civile.
Après un glissement de terrain
- Ne retournez pas immédiatement dans la zone affectée. Attendez l’autorisation des autorités.
- Faites un état des lieux : recherchez fissures, mouvements, dommages structurels.
- Communiquez avec vos voisins, amis et services d’urgence.
- Signalez tout danger résiduel : glissement partiel, sol détrempé, arbres instables.
- Réparez temporairement ce qui peut l’être, documentez les dégâts pour les assurances.
- Évaluez vos plans et trousses pour mieux réagir à l’avenir.
ÉVÉNEMENTS CÔTIERS
Les événements côtiers englobent les tsunamis, marées de tempête (ou ondes de tempête) et courants de retour (rip currents). Bien que géographiquement localisés aux régions maritimes et aux littoraux, leurs conséquences peuvent être dramatiques. Les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Côte-Nord, des îles de la Madeleine et certaines zones urbaines en bordure du fleuve Saint-Laurent sont concernées.
Évaluer votre risque d’événements côtiers
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 4 / 10 |
Niveau de risque | ⚪ Faible risque à modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ Localisée : principalement en Gaspésie, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Îles-de-la-Madeleine, zones riveraines |
Impact potentiel | ✔ Dommages importants aux routes côtières, maisons, ports, infrastructures de tourisme ou de loisirs |
Effets domino | ✔ Aggravés par les tempêtes, les séismes marins, la fonte des glaces ou les ondes de tempête |
Vulnérabilités | ✔ Milieux habités en bordure du fleuve ou du littoral, camping, centres touristiques, baigneurs |
Contre-mesures actuelles | ✔ Enrochements, digues, relocalisation, systèmes d’alerte, éducation aux courants de retour (rip currents), aménagements réglementés |
Actions recommandées | ✅ Connaître les zones d’évacuation, surveiller les alertes météo maritimes, limiter les constructions dans les zones à risque |
Types d’événements côtiers
Type d’événement | Description | Risques principaux |
---|---|---|
Tsunami | Vague massive causée par un séisme sous-marin, un glissement ou une éruption volcanique | Destruction massive, inondation rapide, perte de vie |
Marée de tempête | Hausse soudaine du niveau de la mer causée par une tempête ou un ouragan | Inondations côtières, érosion, endommagement des habitations |
Courant de retour (rip current) | Courant marin puissant qui tire vers le large | Risque de noyade élevé pour les baigneurs |
Gravité d’un événement côtier
L’ampleur de ces événements varie considérablement :
- Une marée de tempête peut inonder un secteur urbain entier.
- Un tsunami majeur, bien que rare, pourrait affecter des régions très au-delà de la côte.
- Un courant de retour affecte quelques personnes à la fois, mais cause de nombreuses noyades chaque année.
Cela peut-il provoquer un effondrement global (TEOTWAWKI) ?
Seul un méga-tsunami causé par une éruption volcanique massive (ex. : effondrement de Cumbre Vieja aux Canaries) ou un impact météoritique pourrait provoquer une catastrophe planétaire. Ce type d’événement reste très improbable.
Déterminer votre risque côtier
Le risque est très localisé. Si vous habitez :
- En bord de mer ou à proximité d’une côte basse
- Près d’un fleuve ou d’un estuaire sujet aux marées ou aux inondations
- Dans une zone de baignade non surveillée
… alors vous êtes exposé à un certain niveau de risque, variable selon la saison, la météo et les marées.
En Gaspésie et sur la Côte-Nord, les tempêtes automnales et printanières peuvent causer des submersions côtières importantes.
Préparation aux événements côtiers
La clé est l’anticipation. Une grande majorité de ces événements (sauf les courants de retour) peuvent être détectés à l’avance par les systèmes de surveillance météo ou sismique. Soyez abonné aux alertes régionales de Sécurité publique Québec et d’Environnement Canada.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Aliments, eau, radio à manivelle, lampe frontale, vêtements secs |
Trousse d’évacuation (bug out bag) | Pièces d’identité, médicaments, couverture de survie, bottes |
Trousse de premiers soins (rip current) | Bandages, couverture thermique, masque, désinfectant |
Plans suggérés
- Plan d’évacuation côtière rapide (surtout pour tsunami et marée de tempête)
- Plan de baignade sécuritaire (éviter les zones non surveillées)
- Plan familial d’urgence avec points de rassemblement en terrain élevé
Pendant un événement côtier
Tsunami ou marée de tempête
- Évacuez immédiatement vers une zone en hauteur, loin du littoral.
- Ne retournez jamais sur les lieux tant que les autorités ne l’ont pas autorisé.
- Restez informé par radio d’urgence.
Courant de retour
- Ne paniquez pas.
- Ne nagez pas à contre-courant.
- Nagez parallèlement à la plage jusqu’à sortir du courant, puis revenez.
Après un événement côtier
- Attendez l’autorisation des autorités avant de rentrer.
- Inspectez votre maison : humidité, moisissures, fissures.
- Contactez votre assureur pour déclarer les dommages.
- Réapprovisionnez les trousses utilisées et ajustez vos plans selon les lacunes observées.
- Renseignez-vous sur les travaux de protection côtière dans votre région (brise-lames, haies brise-vent, systèmes d’alerte).
PANNE DE COURANT
Les pannes de courant deviennent de plus en plus fréquentes au Québec et ailleurs dans le monde, en raison du vieillissement des infrastructures, des tempêtes intenses, des surcharges ou des événements climatiques extrêmes. Même une courte interruption d’électricité peut entraîner des conséquences graves pour les personnes vulnérables, les hôpitaux, les services essentiels, et la chaîne alimentaire. Une panne prolongée peut aussi déclencher des comportements opportunistes : vols, cambriolages, agressions. Une bonne préparation permet d’éviter bien des désagréments, voire des tragédies.
Évaluer votre risque de panne de courant
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 3 / 10 |
Niveau de risque | ⚪ Faible risque à modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ Pannes fréquentes ou saisonnières, surtout lors d’intempéries ou en périodes de surcharge énergétique |
Impact potentiel | ✔ Inconfort majeur, pertes alimentaires, interruption des soins à domicile, arrêts de production et de communication |
Effets domino | ✔ Peut amplifier les conséquences d’autres aléas : tempêtes, verglas, feux de forêt, inondations, cyberattaque |
Vulnérabilités | ✔ Populations isolées, sans génératrice, ou dépendantes d’appareils médicaux ; résidences avec chauffage électrique ou domotique |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans d’urgence municipaux, génératrices, sources d’énergie alternatives, sensibilisation à l’autonomie temporaire |
Actions recommandées | ✅ Prévoir des solutions de rechange : éclairage, chauffage, moyens de communication, alimentation et eau ; entretenir ses équipements d’urgence |
Gravité d’une panne de courant
Le niveau de gravité dépend :
- De la durée de la panne (quelques minutes ou plusieurs jours ?)
- Du contexte climatique (hiver glacial, canicule, tempête ?)
- De votre niveau de dépendance à l’électricité
- Du niveau de préparation de votre communauté
Une panne en période de grand froid ou lors d’une tempête (ex. verglas de 1998 au Québec) peut être littéralement mortelle.
Cela peut-il provoquer un effondrement global (TEOTWAWKI) ?
Une panne généralisée, causée par une cyberattaque, un EMP (impulsion électromagnétique) ou un effondrement systémique du réseau électrique, pourrait entraîner une désorganisation sociale majeure, des pénuries et des troubles civils à large échelle. Même sans TEOTWAWKI, une panne prolongée de plusieurs semaines bouleverserait la société moderne.
Déterminer votre risque de panne de courant
Évaluez votre risque en fonction de :
- Votre localisation (régions rurales ou éloignées = plus vulnérables)
- La fréquence des pannes dans votre secteur (Hydro-Québec peut fournir des historiques)
- La présence ou non d’alternatives : panneaux solaires, génératrice, chauffage d’appoint
- Le type d’alimentation : lignes aériennes plus à risque que les lignes souterraines
Même si vous êtes bien préparé, la panique des autres (vols, ruptures de stock, incivilités) reste un facteur à prendre en compte.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Radio à manivelle, lampes frontales, bougies, piles, nourriture, eau, couvertures |
Trousse d’évacuation (bug out bag) | Médicaments, batteries portables, carte papier, documents importants |
Trousse énergétique | Génératrice, panneaux solaires portatifs, batteries de secours, chauffage au propane |
Plans suggérés
- Plan d’urgence de base pour gérer une panne de courte durée à la maison
- Plan d’évacuation (bug out) si la panne est longue et que vous perdez le chauffage ou l’accès à l’eau
Pendant une panne de courant
- Allumez vos sources de lumière sécuritaires (pas de chandelles près de rideaux, etc.)
- Conservez la chaleur (couvrez les fenêtres, rassemblez la famille dans une pièce, portez des couches de vêtements)
- Protégez votre nourriture (gardez le frigo fermé, utilisez un thermomètre pour vérifier la température)
- Surveillez les signes de panique ou de criminalité dans le voisinage
- Démarrez votre génératrice selon les consignes de sécurité (à l’extérieur, loin des fenêtres)
Après une panne de courant
- Inspectez vos appareils pour des dommages potentiels causés par la reprise du courant
- Jetez les aliments qui auraient dépassé les températures sécuritaires (4°C ou moins pour les réfrigérés)
- Rechargez vos batteries et remettez à jour vos trousses
- Réévaluez vos plans : ce qui a fonctionné, ce qui a manqué, ce qui doit être amélioré
- Vérifiez l’état de santé des membres de la famille et des voisins vulnérables
INCIDENT IMPLIQUANT DES MATIÈRES DANGEREUSES (HAZMAT)
Les matières dangereuses, ou HAZMAT (Hazardous Materials), sont présentes partout dans notre environnement quotidien : usines, entrepôts, chantiers, routes, chemins de fer et même à la maison. Il peut s’agir de produits chimiques, carburants, fertilisants, solvants, gaz comprimés ou encore de matières radioactives. Ces substances peuvent représenter un risque pour la santé, la sécurité ou l’environnement, en cas de fuite, incendie, déversement, ou explosion.
Au Québec, plusieurs événements ont marqué la mémoire collective, comme l’explosion d’un wagon-citerne à Lac-Mégantic en 2013 ou des incidents industriels à Montréal-Est. Les risques sont bien réels, surtout dans les zones proches des voies ferrées, autoroutes, usines chimiques ou zones portuaires.
Évaluer votre risque HAZMAT
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 3 / 10 |
Niveau de risque | ⚪ Faible à modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ Risque localisé, dépendant de la proximité avec des zones industrielles, des voies ferrées, autoroutes ou installations de traitement |
Impact potentiel | ✔ Peut causer des blessures graves ou la mort ; effets variables selon la substance (brûlures, intoxication, contamination radioactive ou chimique) |
Effets domino | ✔ Peut engendrer des évacuations massives, des incendies, des explosions ou la contamination durable de l’environnement |
Vulnérabilités | ✔ Communautés proches des pôles industriels, axes routiers/ferroviaires, populations sensibles (enfants, aînés, travailleurs non formés) |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans d’urgence municipaux et industriels, formation des premiers répondants, protocoles de confinement ou d’évacuation |
Actions recommandées | ✅ S’informer sur les risques locaux, connaître les consignes de confinement/évacuation, préparer un kit de protection personnelle et un plan familial |
Gravité d’un incident HAZMAT
Un incident HAZMAT peut aller de la simple exposition cutanée à un produit irritant jusqu’à une explosion toxique en zone habitée. La gravité dépend de :
- La nature du produit (toxique, corrosif, inflammable, radioactif…)
- Le mode d’exposition (inhalation, contact, ingestion…)
- La quantité en cause et la durée d’exposition
- La réactivité chimique (avec l’air, l’eau, d’autres produits)
- Les conditions météorologiques (vent, pluie, température)
Un incident peut évoluer très rapidement, souvent sans odeur ni couleur perceptible. Ce qui en fait un danger sournois.
Cela peut-il provoquer un effondrement global (TEOTWAWKI) ?
Un incident HAZMAT à grande échelle, comme un attentat à la substance chimique, une fuite radioactive ou un accident industriel majeur, peut avoir des impacts de grande envergure. Toutefois, la majorité des incidents restent circonscrits à une zone limitée. Le risque de TEOTWAWKI est faible, sauf en cas de défaillance systémique (catastrophe nucléaire ou guerre chimique).
Déterminer votre risque HAZMAT
Pour évaluer votre niveau de risque :
- Consultez les cartes de zonage industriel ou les plans d’urgence municipaux (CMMI, Schéma de sécurité civile)
- Repérez votre proximité à des axes ferroviaires ou routiers majeurs (matières dangereuses sont souvent transportées par train ou camion)
- Observez la direction des vents dominants
- Recherchez les entreprises classées à risque (CRAIM, Registre des établissements à risque élevé)
Même en zone résidentielle, le stockage de produits ménagers (chlore, peinture, propane) représente un risque domestique.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Radio d’urgence, masques N95 ou P100, eau embouteillée, lampes, gants |
Trousse d’évacuation (bug out bag) | Vêtements de rechange, médicaments, masque filtrant, lunettes de protection |
Trousse de confinement (shelter-in-place) | Ruban adhésif, plastique pour fenêtres, purificateur d’air, bottes de protection |
Plans suggérés
- Plan d’urgence de base : identifier les lieux de rassemblement, les contacts d’urgence, les procédures
- Plan de confinement à domicile (shelter-in-place) : sceller la maison si l’évacuation est impossible
- Plan d’évacuation (bug out) : routes alternatives, lieux sécurisés hors zone de danger
Pendant un incident HAZMAT
- Restez à l’écoute des autorités : alerte par radio, cellulaire ou sirène
- Si on vous demande d’évacuer, faites-le rapidement
- Si l’évacuation est impossible, confinez-vous :
- Fermez toutes les fenêtres, portes, ventilations
- Colmatez les ouvertures avec du plastique et du ruban adhésif
- Restez dans une pièce centrale avec vos kits
- Si vous êtes à l’extérieur, éloignez-vous contre le vent et en hauteur si possible
Après un incident HAZMAT
- Suivez les directives de décontamination
- Ne rentrez pas chez vous sans l’autorisation des autorités
- Si exposé, consultez rapidement un médecin
- Aérez votre domicile et nettoyez à fond les surfaces exposées
- Refaites votre stock de fournitures utilisées
- Notez tout ce qui a bien ou mal fonctionné, et améliorez vos plans
MÉTÉO SPACIALE
La météo spatiale désigne l’ensemble des phénomènes naturels qui se produisent dans l’espace et qui peuvent avoir des répercussions sur la Terre. Ces événements incluent notamment les tempêtes solaires, les éruptions solaires (solar flares), les éjections de masse coronale (CME) et les orages géomagnétiques. Bien qu’invisibles à l’œil nu, leurs effets peuvent être très concrets : pannes électriques massives, perte de satellites, perturbations GPS et radio, voire dommages aux réseaux électriques et infrastructures critiques.
Au Québec, la panne du 13 mars 1989, causée par une tempête géomagnétique, a plongé 6 millions de personnes dans le noir pendant 9 heures. Cela montre bien que les impacts de la météo spatiale ne sont pas théoriques – ils sont bien réels et déjà survenus ici.
Évaluer votre risque spacial
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 4 / 10 |
Niveau de risque | ⚪ Faible à modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ Faible fréquence, mais événements cycliques (cycle solaire de 11 ans, surveillance par la NASA et autres agences spatiales) |
Impact potentiel | ✔ Impact mondial possible : perturbation ou destruction des réseaux électriques, GPS, satellites, télécommunications, avions en vol |
Effets domino | ✔ Coupures de courant prolongées, interruptions des communications, impact sur les soins de santé, le transport et les marchés financiers |
Vulnérabilités | ✔ Infrastructures électriques (transformateurs, réseaux), systèmes de navigation et d’aviation, dépendance numérique croissante des sociétés modernes |
Contre-mesures actuelles | ✔ Surveillance spatiale continue (NOAA, NASA, CSA), protocoles d’alerte, recommandations d’arrêt préventif d’équipements sensibles |
Actions recommandées | ✅ Disposer d’un kit d’urgence électrique, prévoir des alternatives de communication et d’énergie, rester informé des alertes solaires (ex. : via Space Weather Canada) |
Gravité d’un événement de météo spatiale
La gravité dépend du type d’événement et de son orientation par rapport à la Terre. Une éjection de masse coronale dirigée vers la Terre, combinée à une forte activité solaire, peut provoquer des perturbations électromagnétiques majeures :
- Saturation des transformateurs et pannes de courant étendues
- Arrêt ou désactivation des satellites (GPS, communication, météo)
- Interférence avec les communications radio HF (aéronautique, militaire)
- Risques accrus pour les astronautes, les avions en haute altitude ou aux pôles
Jusqu’où cela peut-il aller ?
Un événement de type Carrington (référence à la tempête solaire de 1859) aujourd’hui pourrait :
- Couper l’électricité pendant plusieurs semaines voire mois
- Détruire des satellites essentiels à la navigation et aux télécommunications
- Affecter le bon fonctionnement des hôpitaux, des banques, des infrastructures de transport
Dans un monde entièrement connecté, un tel événement pourrait être un déclencheur de chaos systémique — voire TEOTWAWKI, s’il est combiné à d’autres facteurs de fragilité (conflits, pénuries, etc.).
Déterminer votre risque face à la météo spatiale
Même si le risque est global, certaines régions sont plus sensibles :
- Plus vous êtes proche des pôles, plus les courants géomagnétiques sont intenses (ex. : nord du Québec, régions arctiques)
- La dépendance au réseau électrique et aux communications rend les grandes villes plus vulnérables
- Les transformateurs haute tension sont particulièrement sensibles, surtout s’ils sont vieux ou non protégés
Pour suivre l’activité solaire, consultez :
- Centre de prévision de la météo spatiale – NOAA (SWPC)
- Agence spatiale canadienne – Alertes géomagnétiques
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Lampe de poche, radio à manivelle, réserves alimentaires, eau, piles |
Trousse d’évacuation | Cartes papier, équipements de communication analogique, vêtements chauds |
Trousse de communication | Radio à onde courte (SW), Talkie-Walkie, batterie externe, Faraday bag |
Plans suggérés
- Plan d’urgence de base : regroupement familial, contact hors-réseau, sources d’eau de rechange
- Plan d’autonomie énergétique : panneaux solaires autonomes, batteries, méthodes de cuisson sans électricité
- Plan de déconnexion temporaire : sauvegarde de données sensibles, débranchement des appareils sensibles, protection EMP/Faraday
Pendant un événement de météo spatiale
- Débranchez les appareils électroniques non essentiels
- Évitez l’utilisation des systèmes GPS et radio s’ils deviennent instables
- Utilisez des équipements manuels (ex. : cartes papier) pour vous orienter
- Si vous êtes dans un avion, suivez les directives de l’équipage (les itinéraires polaires peuvent être modifiés)
- Restez informé avec une radio d’urgence à manivelle ou solaire
Après un événement de météo spatiale
- Vérifiez vos appareils électriques pour d’éventuels dommages
- Réévaluez votre autonomie énergétique et communicationnelle
- Réapprovisionnez les fournitures utilisées (piles, radio, eau, alimentation)
- Analysez vos forces et faiblesses post-événement pour améliorer vos plans
VOLCAN
Les volcans sont parmi les forces naturelles les plus puissantes de la planète. Une éruption volcanique peut libérer des millions de tonnes de roches, de cendres, de gaz toxiques et de lave. Si certains volcans sont bien surveillés et prévisibles, d’autres peuvent entrer en éruption sans avertissement clair. Le Québec et le Canada ne sont pas directement situés dans des zones volcaniques actives, mais certaines régions de la Colombie-Britannique sont concernées. Par ailleurs, les volcans actifs dans d’autres pays peuvent avoir des répercussions indirectes : perturbations aériennes, impact climatique global, retombées de cendres, tsunamis, etc.
Évaluer votre risque volcanique
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 4 / 10 |
Niveau de risque | ⚪ Faible à modéré |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible au Québec, mais risque réel dans d’autres régions du monde (ex. : ceinture de feu du Pacifique, Islande, Antilles, etc.) |
Impact potentiel | ✔ Effets destructeurs : coulées de lave, nuées ardentes, retombées de cendres, pluies acides, émanations gazeuses |
Effets domino | ✔ Incendies, effondrements d’infrastructures, maladies respiratoires, perturbation des réseaux aériens, tsunami, crise climatique temporaire |
Vulnérabilités | ✔ Populations vivant à proximité de volcans actifs ou en zones de faille géologique |
Contre-mesures actuelles | ✔ Systèmes de surveillance volcanologique, plans d’évacuation locaux, fermeture préventive de l’espace aérien |
Actions recommandées | ✅ S’informer sur l’activité volcanique si en voyage ou expatrié dans une zone à risque, prévoir masques N95, protéger les appareils électroniques contre la cendre |
Gravité d’une éruption volcanique
La gravité dépend de l’intensité de l’éruption, de sa localisation, et des conditions atmosphériques. Une éruption explosive (comme le Vésuve ou le Pinatubo) est bien plus destructrice qu’un écoulement lent de lave (comme à Hawaï). Les éléments à considérer :
- Cendres volcaniques : peuvent recouvrir des villes entières, endommager les moteurs, contaminer l’eau
- Gaz toxiques : dioxyde de soufre, dioxyde de carbone, fluorure
- Coulées pyroclastiques : nuées ardentes très rapides et mortelles
- Tsunamis : causés par l’effondrement d’une caldeira ou un glissement de terrain sous-marin
Jusqu’où cela peut-il aller ?
Un supervolcan comme Yellowstone ou Toba pourrait avoir des effets planétaires :
- Hiver volcanique (refroidissement climatique mondial)
- Effondrement de la production agricole
- Pénurie alimentaire et conflits sociaux
- Effondrement des transports aériens
Ces événements sont rares, mais ils représentent un risque existentiel mondial (X-Risk).
Déterminer votre risque volcanique
Le Canada compte plusieurs volcans en Colombie-Britannique (chaîne des Cascades, arc volcanique de Garibaldi), mais la majorité sont dormants. En revanche, les Canadiens qui voyagent, immigrent ou travaillent dans des pays comme l’Indonésie, les Philippines, l’Islande, l’Italie, Hawaï ou le Japon peuvent être exposés. Il est donc bon de connaître votre niveau d’exposition, surtout si vous vivez, travaillez ou séjournez dans une zone de subduction ou de faille tectonique.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Masques N95, lunettes de protection, eau embouteillée, nourriture non périssable |
Trousse d’évacuation | Documents importants, radio à manivelle, couvertures, vêtements longs, cartes |
Trousse d’abri sur place | Ruban adhésif, filtres HEPA, protections pour fenêtres/portes |
Plans suggérés
- Plan d’évacuation rapide si vous vivez en zone active ou proche de volcans surveillés
- Plan d’abri temporaire en cas de retombées de cendres (protéger l’intérieur du domicile)
- Plan santé pour les personnes vulnérables (problèmes respiratoires, enfants, personnes âgées)
Pendant une éruption volcanique
- Suivez les consignes des autorités locales
- Mettez immédiatement en œuvre votre plan d’évacuation si ordonné
- Portez un masque N95 pour filtrer les cendres, restez à l’intérieur autant que possible
- Scellez portes et fenêtres pour éviter l’entrée de poussières
- Restez informé par radio d’urgence et évitez les zones basses (les gaz lourds y stagnent)
Après une éruption volcanique
- N’entrez pas dans des bâtiments endommagés sans autorisation
- Nettoyez délicatement les cendres avec des gants et un masque – elles sont abrasives
- Vérifiez la qualité de l’eau potable, particulièrement les puits contaminés
- Consultez un médecin en cas de difficultés respiratoires persistantes
- Reconstituez les stocks de votre trousse et mettez à jour vos plans d’urgence
ATTAQUE BIOLOGIQUE
Les attaques biologiques font partie des scénarios les plus redoutés… et pour cause. Que ce soit dans les films (comme Contagion) ou dans les scénarios de guerre asymétrique, l’idée d’un agent pathogène libéré intentionnellement pour semer le chaos ou provoquer la mort de masse alimente les pires cauchemars. Il peut s’agir de bactéries, virus, spores ou toxines libérés dans l’air, l’eau ou les aliments. Ce type d’attaque est particulièrement sournois, car invisible, souvent indétectable au départ, et dans certains cas contagieux.
Parmi les agents connus : la toxine de ricine, l’anthrax, le botulisme, la variole, etc. Même si certaines de ces maladies semblent aujourd’hui éradiquées, leur réintroduction volontaire pourrait avoir des effets dévastateurs, particulièrement sur une population non immunisée.
Évaluer votre risque d’attaque biologique
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 2 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Faible, mais non nulle – nécessite une expertise et des moyens logistiques importants pour la dissémination |
Impact potentiel | ✔ Catastrophique si contagion élevée : pertes humaines, surcharge des systèmes de santé, panique sociale, crise prolongée |
Effets domino | ✔ Crise économique, rupture des services essentiels, confinement massif, troubles sociaux |
Vulnérabilités | ✔ Populations urbaines denses, systèmes de santé déjà fragilisés, dépendance aux déplacements internationaux |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans gouvernementaux (ex. : Plan national de réponse à une pandémie), réserves stratégiques, laboratoires de niveau 4, chaînes de surveillance épidémiologique |
Actions recommandées | ✅ Se doter d’un plan de confinement, stocker du matériel de protection (masques, gants, produits désinfectants), suivre les communications officielles |
Gravité d’une attaque biologique
La gravité varie énormément : une attaque ciblée peut n’affecter qu’une personne, alors qu’un agent transmissible, inconnu et à propagation rapide peut dégrader rapidement toute une société. Un scénario catastrophique impliquerait les caractéristiques suivantes :
- Contagiosité élevée
- Transmission facile (air, eau, contact)
- Incubation longue (favorisant la dissémination)
- Résistance à la désinfection
- Difficulté de traitement ou maladie inconnue
Est-ce que cela peut causer TEOTWAWKI ?
Oui. Une attaque biologique bien conçue, en particulier avec un pathogène inconnu, pourrait déborder les systèmes de santé, créer un effondrement de la confiance publique, et paralyser les chaînes logistiques. Ce type d’événement pourrait évoluer en pandémie mondiale, ou pire, être combiné avec une crise politique, économique ou sociale.
Déterminer votre risque d’attaque biologique
Le niveau de risque global reste relativement faible (2/10), mais votre exposition varie selon plusieurs facteurs :
- Environnement urbain dense = plus à risque
- Proximité d’installations de recherche ou industrielles sensibles
- Voyages fréquents ou contacts internationaux
- Vulnérabilités préexistantes dans le système de santé local
Une attaque biologique serait probablement dirigée vers des centres urbains densément peuplés pour maximiser son effet.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie à domicile | Nourriture et eau pour 2 à 4 semaines, radio d’urgence, hygiène |
Trousse d’évacuation (BoB) | Masques N95, gants, désinfectant, vêtements de rechange, lunettes de protection |
Trousse de retour à domicile | Équipement de protection individuelle léger, lampe frontale, cartes |
Protection personnelle (PPE) | Masques FFP2/N95, lunettes, combinaison jetable, solution de décontamination |
Plans suggérés
- Plan de confinement (bug in) : se confiner dans une zone sécurisée (domicile ou autre)
- Plan d’évacuation (bug out) : vers un lieu éloigné des zones à forte densité humaine
Pendant une attaque biologique
- Évitez tout contact humain non essentiel
- Surveillez les bulletins de santé publique (ex. : messages d’Urgence Québec, Santé Canada)
- Portez des équipements de protection individuelle
- Ne touchez à aucun objet abandonné ou suspect sans protection
- Confinez-vous dès que possible et filtrez l’air si possible
L’objectif est de réduire l’exposition et ralentir la propagation. En cas de propagation généralisée, traitez l’événement comme une pandémie (voir notre section dédiée).
Après une attaque biologique
- Ne relâchez pas votre vigilance : certains agents peuvent survivre longtemps sur les surfaces
- Nettoyez à l’eau de Javel ou au feu les objets potentiellement contaminés
- Surveillez les symptômes de votre entourage pendant les jours/semaines suivants
- Évitez les zones urbaines ou publiques trop rapidement après la levée des mesures
- Réapprovisionnez vos trousses et plans dès que possible
ACCIDENT NUCLÉAIRE
Les accidents nucléaires ont déjà eu lieu… et ils peuvent encore se produire. Tchernobyl (1986), Three Mile Island (1979), Fukushima (2011) : autant de rappels du potentiel catastrophique d’une erreur humaine, d’un événement naturel imprévu ou d’un système défaillant dans une centrale ou lors du transport de matières radioactives.
Même avec des mesures de sécurité strictes, aucun système n’est infaillible. Le Québec compte actuellement une seule centrale nucléaire (Gentilly-2, arrêtée en 2012), mais le risque ne disparaît pas avec l’arrêt d’un réacteur : déchets radioactifs, transport de matières, centrales ailleurs au Canada ou aux États-Unis, et bases militaires avec armes nucléaires sont autant de sources potentielles d’incident.
Évaluer votre risque d’accident nucléaire
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 2 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible au Québec grâce à une réglementation rigoureuse et un suivi constant des installations |
Impact potentiel | ✔ Extrêmement grave : irradiation, contamination des sols, de l’eau, et des écosystèmes pour des décennies |
Effets domino | ✔ Évacuations massives, effondrement de l’économie locale, fermeture de zones entières pour des années |
Vulnérabilités | ✔ Proximité des centrales nucléaires ou des installations de stockage de déchets radioactifs ; population mal informée ou non préparée |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans d’urgence provinciaux, coordination avec la Sécurité civile, équipements spécialisés requis (iode, détecteurs, combinaisons) |
Actions recommandées | ✅ Localiser les installations nucléaires proches, connaître les consignes d’évacuation, se procurer un minimum de matériel de protection (iode, masques) |
Gravité d’un accident nucléaire
Qu’il s’agisse d’un dégagement radioactif ou d’un incident d’explosion accidentelle, les conséquences sont graves : contamination de l’air, de l’eau, du sol, déplacements massifs de population, cancers à long terme, pertes économiques majeures, etc.
Les retombées (fallout) peuvent voyager plusieurs centaines de kilomètres selon les vents dominants. Le Québec pourrait être touché par des incidents survenus aux États-Unis, en Ontario ou ailleurs dans le monde.
Peut-il causer TEOTWAWKI ?
Un seul accident nucléaire ne mènera probablement pas à l’effondrement de la société. Mais plusieurs incidents rapprochés (accident + séisme + guerre) pourraient engendrer un chaos global. C’est un scénario que les préparateurs doivent envisager.
Déterminer votre risque nucléaire
Pour évaluer ton exposition au risque nucléaire :
- Consulte une carte des centrales nucléaires actives, entrepôts de déchets, laboratoires et bases militaires.
- Analyse ta proximité géographique à ces installations (dans un rayon de 300 km).
- Consulte les vents dominants dans ta région : es-tu sous le vent d’une zone à risque ?
- Vérifie le niveau d’activité sismique de ta région.
Même si le Québec a peu de sites nucléaires actifs, des bases proches comme Rome (NY), Kirtland (NM) ou les installations en Ontario peuvent présenter un risque régional si un accident survient.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Aliments, eau, radio à manivelle, vêtements, lampe, batterie |
Trousse d’évacuation (BoB) | Masque N95 ou plus, combinaison de protection, gants, lunettes |
Trousse de protection nucléaire | Iodure de potassium, couverture d’urgence, compteur Geiger si possible |
Trousse de confinement (Shelter-in-place) | Ruban adhésif, plastique pour fenêtres, ventilation contrôlée |
Plans suggérés
- Plan d’évacuation (bug out) : déplacement rapide à l’extérieur de la zone à risque, idéalement perpendiculairement au vent.
- Plan de confinement temporaire (shelter-in-place) : sceller son domicile temporairement si aucune évacuation possible.
- Plan d’abri anti-radiation (bunker) : solution coûteuse mais viable pour les cas extrêmes (rare).
Pendant un accident nucléaire
- Reste informé via la radio d’urgence ou AlertReady
- Si une explosion a eu lieu, cherche immédiatement un abri en béton ou souterrain
- Protège ton corps et tes voies respiratoires avec masque, lunettes, gants, combinaison
- Évite de sortir si les retombées radioactives sont en cours
- Si l’évacuation est possible : pars sans attendre, en suivant le plan établi
- Bouge à angle droit par rapport au vent dominant pour éviter les retombées
Après un accident nucléaire
- Décontamine-toi : change de vêtements, lave-toi minutieusement, idéalement avec une solution antiseptique
- Consulte un professionnel pour recevoir du iodure de potassium (si recommandé) afin de protéger ta thyroïde
- N’habite plus dans une zone contaminée : les radiations la rendent inhabitable pendant des décennies
- Ne consomme ni l’eau, ni les aliments de la zone exposée
- Rétablis ton plan de préparation, réévalue ton niveau d’équipement, et mets à jour ta documentation
impulsion électromagnétique (IEM)
Une impulsion électromagnétique (IEM) est une puissante décharge d’énergie électromagnétique pouvant détruire ou neutraliser temporairement les systèmes électroniques et électriques. Pour bien comprendre ce phénomène, il est important de distinguer ses deux principales origines :
- Naturelle : L’éjection de masse coronale (EMC), liée à l’activité solaire (couverte dans la section météo spatiale).
- Humaine : Une détonation nucléaire en haute altitude, créant une IEM nucléaire (souvent appelée NEMP en anglais).
C’est cette version artificielle, potentiellement déclenchée par une attaque hostile, qui est traitée ici. Un NEMP produit trois vagues distinctes, chacune ayant des impacts spécifiques :
Onde | Description | Impact |
---|---|---|
E1 | Onde très rapide, générée par les rayons gamma dans la haute atmosphère | Détruit instantanément les circuits électroniques |
E2 | Onde intermédiaire, comparable à un éclair | Protégée par les systèmes anti-foudre standards |
E3 | Onde lente, due à la distorsion temporaire du champ magnétique terrestre | Endommage les réseaux électriques longue distance (lignes, transformateurs) |
Évaluer votre risque d’IEM
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible (événement rare, considéré comme acte de guerre nucléaire – fortement dissuadé par les doctrines de représailles) |
Impact potentiel | ✔ Très élevé : destruction massive de l’électronique, effondrement du réseau électrique, perte des moyens de communication, d’eau et de transport |
Effets domino | ✔ Rupture d’approvisionnement, perte des infrastructures critiques, chaos social dans les zones urbaines dépendantes |
Vulnérabilités | ✔ Dépendance extrême à l’électronique ; absence de systèmes redondants ou protégés chez les particuliers |
Contre-mesures actuelles | ✔ Durcissement militaire de certains équipements, recherche en cybersécurité ; mais très peu de dispositifs accessibles aux citoyens |
Actions recommandées | ✅ Préparer des solutions analogiques : radio à manivelle, stock d’eau et nourriture, duplicatas papier, petite réserve d’équipement dans cage de Faraday (ex. : talkie-walkies, GPS, panneaux solaires portables) |
Gravité d’une impulsion électromagnétique
Bien qu’une IEM ne tue pas directement, sa gravité réside dans la rupture de nos infrastructures essentielles : hôpitaux, communications, transport, eau potable, chaînes d’approvisionnement… En quelques secondes, le mode de vie moderne peut s’effondrer, surtout si l’on ne dispose pas d’un réseau électrique ou électronique durci.
Peut-elle causer TEOTWAWKI ?
Absolument. Un NEMP bien placé pourrait entraîner la fin du monde tel que nous le connaissons, surtout s’il est combiné à d’autres attaques ou désastres. C’est un scénario moins probable, mais hautement déstabilisant pour toute société technodépendante comme la nôtre.
Déterminer votre risque face à une IEM
- Le Canada est peu susceptible d’être ciblé directement par une attaque nucléaire IEM, mais un effet indirect est possible si un NEMP touche une grande ville ou base militaire aux États-Unis.
- Le risque est plus élevé pour ceux vivant près de centres urbains, bases militaires ou infrastructures critiques.
- Les zones rurales et autosuffisantes sont moins exposées, mais peuvent quand même subir les effets collatéraux : pénurie de carburant, effondrement des services, etc.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Eau, nourriture, radio à manivelle, lampes, allumettes |
Trousse d’évacuation (BoB) | Équipements de base, outils manuels, cartes papier |
Trousse de retour à la maison | Vêtements, chaussures solides, moyens de navigation |
Protection électronique | Cage de Faraday, radios protégées, disques durs externes non connectés |
Plans suggérés
- Plan de confinement (bug in) : rester chez soi en mode autonome aussi longtemps que possible.
- Plan d’évacuation (bug out) : si l’environnement devient trop hostile ou instable, rejoindre un lieu de repli autosuffisant.
Pendant une IEM
- Si vous êtes témoin d’un flash ou d’un dysfonctionnement massif des appareils, cherchez un abri solide immédiatement.
- Ne touchez pas aux appareils endommagés sans les avoir inspectés.
- Si vous aviez un équipement protégé dans une cage de Faraday, vous pouvez le sortir seulement après quelques minutes, une fois toutes les ondes passées.
Après une IEM
- Vérifiez l’état de santé de vos proches.
- Tentez de communiquer avec l’extérieur pour évaluer l’étendue des dommages.
- Évitez de brancher des appareils sans inspection.
- Rationnez eau, nourriture et ressources.
- Soyez attentif aux signaux gouvernementaux ou communautaires via la radio d’urgence.
Pour aller plus loin
Le rapport de Metatech (2010), réalisé pour le laboratoire national d’Oak Ridge (USA), est une excellente référence technique sur les impacts d’une IEM sur les infrastructures.
ATTAQUE NUCLÉAIRE
Les attaques nucléaires sont des événements rares mais redoutés. À ce jour, seules deux attaques nucléaires ont eu lieu dans l’histoire, toutes deux perpétrées par les États-Unis à Hiroshima et Nagasaki en 1945 pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. Depuis, la course aux armements nucléaires a mené à une accumulation massive d’ogives, et même si les tensions internationales varient, le risque d’une frappe nucléaire accidentelle, tactique ou stratégique persiste.
Évaluer votre risque d’attaque nucléaire
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible en raison des doctrines de dissuasion nucléaire et des traités internationaux |
Impact potentiel | ✔ Catastrophique : destruction massive, pertes humaines majeures, radiation à long terme, zones inhabitables |
Effets domino | ✔ Effondrement de l’infrastructure, black-out électrique, pénuries alimentaires, pandémies secondaires, chaos social |
Vulnérabilités | ✔ Zones urbaines, militaires ou industrielles ; absence de bunkers ou de plans d’évacuation pour la population |
Contre-mesures actuelles | ✔ Aucune réelle protection civile pour la population ; dispositifs militaires et centres de commandement durcis |
Actions recommandées | ✅ Identifier les cibles potentielles proches, préparer un plan d’évacuation, se doter d’un équipement de protection de base (iode, masques, abri temporaire), surveiller les alertes gouvernementales |
Gravité d’une attaque nucléaire
L’échelle de gravité est relative au type d’arme utilisée, à sa puissance, au lieu d’impact (tactique ou stratégique) et à la réaction internationale. Une attaque nucléaire isolée dans un contexte tactique (petite ogive utilisée sur un champ de bataille) aurait des conséquences régionales. À l’inverse, un échange nucléaire entre superpuissances provoquerait un hiver nucléaire, une destruction d’infrastructures globales et possiblement la fin du monde tel que nous le connaissons (TEOTWAWKI).
Peut-elle causer TEOTWAWKI ?
Oui. Un conflit nucléaire à grande échelle serait probablement le scénario le plus rapide et le plus fatal pour notre civilisation. En plus des millions de morts instantanées, l’humanité ferait face à :
- Un hiver nucléaire causé par les poussières bloquant le soleil
- Une désintégration des infrastructures mondiales
- Une crise alimentaire à l’échelle planétaire
- Une augmentation massive des cancers et mutations génétiques
Déterminer votre risque face à une attaque nucléaire
L’attaque nucléaire est cotée à 1/10 sur notre indice de menace. Cela ne veut pas dire qu’elle est impossible — mais elle reste moins probable que les autres catastrophes analysées, en raison de la dissuasion nucléaire mutuelle et des efforts internationaux de non-prolifération.
Éléments de risque personnels :
- Vous vivez près d’un centre urbain stratégique, d’un aéroport militaire, d’un port industriel, ou d’un site gouvernemental important
- Vous êtes situé sous le vent dominant d’une cible potentielle
- Vous dépendez fortement de réseaux énergétiques, de communication ou de transport
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Nourriture, eau, radio, couvertures, outils |
Trousse d’évacuation (BoB) | Équipement léger et portatif pour 72h d’autonomie |
Trousse de retour à la maison | Vêtements, cartes papier, moyens de navigation |
Trousse nucléaire | Masques à gaz, combinaisons NBC, comprimés d’iode |
Abri nucléaire (si disponible) | Abri blindé avec système de filtration, vivres |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan d’évacuation (Bug Out) | Quitter rapidement une zone ciblée ou contaminée |
Plan de confinement (Bug In) | Se replier à domicile ou dans un abri souterrain |
Plan de bunker (optionnel) | Survivre dans un abri autonome à long terme |
Pendant une attaque nucléaire
- Cherchez immédiatement un abri (structure en béton, cave, station de métro).
- Protégez-vous de la boule de feu, de l’onde de choc et du souffle inversé.
- Mettez votre équipement de protection si vous en avez (PPE, masque NBC).
- Scellez l’endroit où vous vous trouvez pour éviter l’infiltration des retombées.
- Attendez au moins 24 à 48 h avant de sortir ou de tenter de fuir, selon les directives d’urgence.
Après une attaque nucléaire
- Évitez tout contact avec des objets ou vêtements contaminés.
- Décontaminez-vous dès que possible (douche, vêtements propres, iode).
- Évitez les sources d’eau non sécurisées, même les puits.
- Restez informé par la radio d’urgence sur les zones sûres, les évacuations, les zones contaminées.
- Évaluez votre santé physique, surveillez les signes de radiations (brûlures, nausées, fatigue extrême).
- Rebâtissez vos plans à long terme : relocation, culture de subsistance, reconstitution des réseaux humains.
ATTAQUE CONVENTIONNELLE
Une attaque conventionnelle désigne une offensive militaire classique, menée par un État ou une puissance étrangère, à l’aide d’armements traditionnels (infanterie, artillerie, aviation, cyberopérations, etc.), sans recourir aux armes nucléaires ou biologiques. Si cette menace évoque souvent des images de champs de bataille européens ou de conflits dans le Moyen-Orient, il est important de considérer le risque d’un conflit armé sur sol national ou continental, notamment au Canada, en France ou aux États-Unis.
Des exemples historiques comme les guerres mondiales, l’invasion de la France en 1940, ou les récentes tensions hybrides (Russie/Ukraine, Israël/Gaza) rappellent que nul territoire n’est à l’abri d’un conflit généralisé ou localisé.
Évaluer votre risque d’attaque conventionnelle
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible au Canada grâce à la stabilité géopolitique, à la dissuasion militaire et à l’absence de tensions frontalières majeures |
Impact potentiel | ✔ Potentiellement extrême : destruction d’infrastructures, pertes humaines massives, ruptures de services essentiels |
Effets domino | ✔ Mobilisation générale, déplacements massifs de population, loi martiale, pénurie de ressources, chaos social |
Vulnérabilités | ✔ Zones urbaines, industrielles ou militaires stratégiques ; absence de formation civile à la guerre ou à l’occupation |
Contre-mesures actuelles | ✔ Défense nationale, alliances internationales (OTAN), mais peu de préparation citoyenne spécifique |
Actions recommandées | ✅ Maintenir une autonomie de base (nourriture, eau, énergie), établir un plan d’évacuation vers des zones rurales, se tenir informé du contexte géopolitique mondial |
Gravité d’une attaque conventionnelle
Une attaque militaire sur notre sol aurait des conséquences dramatiques, même si elle est localisée. En plus de la violence directe, les répercussions sociales, économiques, sanitaires et psychologiques seraient immenses. En France ou au Canada, les grandes villes, les ports, les bases militaires et les centres de communication seraient des cibles privilégiées. Une guerre moderne peut aussi se faire à distance, par drones, missiles de croisière ou cyberattaques appuyées de sabotages physiques.
Peut-elle causer TEOTWAWKI ?
Oui. Une guerre généralisée, notamment si elle s’accompagne de cyberattaques massives, de rupture d’approvisionnement alimentaire, de crises énergétiques ou de désinformation, pourrait provoquer un effondrement total des structures sociales et provoquer une réaction en chaîne.
Déterminer votre risque
Le risque est faible dans les pays occidentaux en paix (Canada, France, etc.), mais il existe. Il peut augmenter selon plusieurs facteurs :
- Proximité d’installations stratégiques (port militaire, base aérienne, centrale électrique, etc.)
- Instabilité politique ou conflit géopolitique régional
- Montée des extrémismes internes ou influence étrangère sur le territoire
- Dépendance énergétique ou alimentaire
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Alimentation, eau, radio, défense personnelle |
Trousse d’évacuation (BoB) | Équipement minimal pour fuir une zone de combat |
Trousse de retour à la maison | Navigation, moyens de déplacement, outils |
Trousse de premier secours | Soins pour blessures traumatiques, brûlures, hémorragies |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan d’évacuation | Quitter une zone urbaine visée ou militarisée |
Plan de confinement (Bug In) | Se barricader si les routes sont trop dangereuses |
Plan de sécurité familiale | Prévoir un point de ralliement, une chaîne de communication |
Pendant une attaque conventionnelle
- Évacuez la zone si vous êtes à proximité d’un objectif stratégique.
- Restez à l’abri dans des bâtiments solides si l’évacuation est impossible.
- Évitez les regroupements : ils peuvent devenir des cibles militaires.
- Utilisez des canaux d’information fiables (radio d’urgence, applications gouvernementales).
- Gardez votre trousse à portée de main, soyez prêt à partir à tout moment.
Après une attaque ou un conflit
- Attendez les instructions des autorités avant de revenir dans une zone ciblée.
- Soyez prudent face aux décombres, UXO (munitions non explosées) et autres dangers post-combat.
- Évaluez les pertes et les dommages subis, documentez tout pour vos assurances.
- Protégez-vous contre les abus : la criminalité post-conflit augmente (pillage, violence, escroqueries).
- Réintégrez progressivement la vie civile, reconstruisez vos liens, vos stocks et vos moyens.
ATTAQUE CHIMIQUE
Une attaque chimique consiste à libérer délibérément des substances toxiques (gaz, liquides ou aérosols) dans le but de blesser, tuer ou désorganiser une population ou une cible stratégique. Ces attaques, bien que rares, sont redoutées pour leur efficacité immédiate, leur capacité à créer la panique, et leur impact sur de larges zones.
Il existe plusieurs types d’agents chimiques classés selon leurs effets :
Type d’agent | Effets principaux | Exemples |
---|---|---|
Irritants / Antiémeutes | Brûlures, larmoiement, toux | CS (gaz lacrymogène), poivre |
Vesicants | Cloques, brûlures, atteintes pulmonaires | Gaz moutarde |
Hémotoxiques | Empêchent le sang de transporter l’oxygène | Cyanure d’hydrogène |
Asphyxiants | Inhibition de la respiration | Phosgène, chlore |
Neurotoxiques | Paralysie, convulsions, mort rapide | Sarin, VX |
Évaluer votre risque d’attaque chimique
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible, surtout dans un pays comme le Canada, protégé par des accords internationaux (CWC) et une sécurité rigoureuse |
Impact potentiel | ✔ Très élevé : forte létalité, effets physiologiques immédiats, panique de masse |
Effets domino | ✔ Saturation des services de santé, contamination possible des infrastructures (eau, alimentation), perturbations sociales |
Vulnérabilités | ✔ Densité urbaine, proximité de sites militaires ou gouvernementaux, absence d’équipement de protection individuel chez la population |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans de sécurité civile, services HAZMAT spécialisés, formation des premiers répondants, surveillance des matières dangereuses |
Actions recommandées | ✅ Se familiariser avec les signes d’une attaque chimique, identifier une pièce étanche pour le confinement, prévoir un kit d’urgence incluant des protections respiratoires de base |
Gravité d’une attaque chimique
La gravité dépend de plusieurs facteurs :
- Type de produit chimique
- Mode de diffusion (missile, aérosol, sabotage)
- Densité de la population ciblée
- Conditions météorologiques (vent, pluie)
Les pires scénarios incluent une dispersion de neurotoxiques en milieu urbain dense, ou une attaque sur les infrastructures d’approvisionnement en eau ou en nourriture. Certains agents comme le VX ou le Sarin sont létaux même en microquantité.
Peut-elle provoquer TEOTWAWKI ?
Une série d’attaques chimiques coordonnées à grande échelle pourrait provoquer un effondrement partiel de la société, mais les effets resteraient localisés comparativement à une pandémie ou une attaque nucléaire. Le caractère non-contagieux des agents chimiques limite leur portée dans le temps et l’espace.
Déterminer votre risque
Le risque est faible, mais peut augmenter si vous :
- Vivez près d’une base militaire ou d’un site stratégique
- Résidez en zone urbaine dense (cibles potentielles)
- Travaillez dans un secteur sensible (transport, traitement de l’eau)
Les attaques chimiques sont plus souvent utilisées pour l’assassinat ciblé, le sabotage ponctuel, ou comme armes de terreur dans des zones de guerre.
Trousses recommandées
Trousse | Contenu essentiel |
---|---|
Trousse de survie | Eau, nourriture, radio, équipements d’urgence |
Trousse d’évacuation (BoB) | Vêtements de protection, masques, multi-outils |
Trousse de confinement | Ruban adhésif, bâche plastique, ventilation fermée |
Équipement de protection individuelle (EPI) | Masques à gaz avec filtres, combinaisons étanches |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan de confinement (Shelter-in-place) | Se protéger dans une pièce étanche durant l’attaque |
Plan d’évacuation | Quitter la zone en cas de contamination persistante |
Plan d’urgence familial | Communication, points de rendez-vous, rôles définis |
Pendant une attaque chimique
- Portez votre EPI immédiatement si disponible.
- Décidez rapidement si vous devez vous confiner ou fuir.
- En cas de confinement :
- Coupez toute ventilation (HVAC, fenêtres).
- Utilisez du plastique et du ruban adhésif pour étanchéifier une pièce.
- Favorisez une pièce en hauteur, les agents chimiques étant souvent plus lourds que l’air.
- En cas d’évacuation :
- Éloignez-vous perpendiculairement au vent.
- Évitez les zones basses ou confinées.
Après une attaque chimique
- Attendez 48 à 72 heures : la majorité des agents chimiques se dégradent à l’air libre.
- Décontaminez votre équipement avec :
- Charbon actif
- Bains de javel diluée
- Exposition prolongée à l’air libre
- Jetez tout ce qui est irrécupérable.
- Consultez un professionnel de santé si vous avez été exposé (symptômes parfois différés).
ATTAQUE PAR DISPOSITIF RADIOLOGIQUE (RDD/RED)
Un dispositif radiologique est une arme qui utilise des matières radioactives dans le but de blesser, tuer ou semer la panique, sans provoquer nécessairement d’explosion nucléaire. Il en existe deux types principaux :
- RDD (Radiological Dispersal Device) – Appelé aussi “bombe sale”, combine des explosifs classiques avec des matériaux radioactifs pour contaminer une zone.
- RED (Radiation Emitting Device) – Dispositif silencieux, caché, contenant des matériaux radioactifs non blindés destinés à exposer des personnes à de fortes doses de radiation sur la durée, souvent à des fins d’assassinat ciblé.
Évaluer votre risque d’attaque RDD/RED
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible, incidents rares et exigeant des matières difficiles à obtenir et à manipuler |
Impact potentiel | ✔ Modéré : effet localisé, surtout psychologique ; exposition radioactive généralement faible si l’on s’éloigne rapidement |
Effets domino | ✔ Panique de masse, évacuations urbaines, interruption temporaire de services, stigmatisation d’un secteur géographique |
Vulnérabilités | ✔ Zones urbaines denses, lieux publics ou événements majeurs ; accès non sécurisé à certains isotopes dans le passé |
Contre-mesures actuelles | ✔ Interventions spécialisées (unité NRBC), détection mobile, plans de confinement, formation de certains corps d’urgence |
Actions recommandées | ✅ Se tenir informé, éviter la zone d’impact, utiliser détecteurs portables si possible, se préparer à un éventuel confinement temporaire |
Gravité d’une attaque RDD ou RED
Un RDD produit principalement ses effets lors de l’explosion (onde de choc et projection radioactive), tandis qu’un RED agit lentement et sans bruit, en exposant progressivement des individus à des doses de radiation.
Bien que la radioactivité fasse peur, ces dispositifs ne provoquent pas de contamination de masse comme une arme nucléaire. Les zones peuvent être nettoyées et isolées. Cependant, l’effet psychologique est intense, et les autorités prennent toutes les menaces au sérieux, comme ce fut le cas après l’attentat du Marathon de Boston, initialement suspecté d’impliquer un RDD.
Peut-elle provoquer TEOTWAWKI ?
❌ Non.
Ni un RDD ni un RED n’a la portée ou la puissance suffisante pour provoquer l’effondrement de la société. Leur utilisation vise à provoquer la peur, perturber une zone urbaine, ou cibler un individu.
Déterminer votre risque
Critère | Évaluation |
---|---|
Indice de priorité | 1 / 10 |
Niveau de risque | 🔹 Risque tolérable |
Probabilité d’occurrence | ✔ Très faible, incidents rares nécessitant un accès à des matières radioactives spécifiques et difficiles à manipuler |
Impact potentiel | ✔ Impact localisé : blessures dues à l’explosion + exposition radioactive modérée ; effet de terreur disproportionné par rapport aux pertes réelles |
Effets domino | ✔ Panique de masse, paralysie temporaire de quartiers urbains, perturbations économiques et sociales, opérations de décontamination coûteuses |
Vulnérabilités | ✔ Zones urbaines denses, sites militaires, événements de masse, personnalités publiques ou médiatiques ciblées |
Contre-mesures actuelles | ✔ Plans NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique), unités d’intervention spécialisées, protocoles de détection et de confinement |
Actions recommandées | ✅ Connaître les zones à risque dans sa région, éviter les foules lors d’alertes, se tenir informé des consignes officielles, se protéger des retombées (abri temporaire, vêtements couvrants, distance) |
Déterminer votre risque :
Bien que le risque global soit faible, certaines conditions augmentent votre exposition :
- Vivre ou circuler dans une zone urbaine dense
- Habiter à proximité d’un site militaire ou stratégique
- Travailler dans un secteur politique, médiatique ou stratégique
- Participer à des événements de masse, particulièrement dans des lieux symboliques
Les RED sont plus dangereux pour les individus ciblés, tandis que les RDD visent le grand public avec une portée psychologique plus importante qu’opérationnelle.
Trousses recommandées
Trousse | Utilité principale |
---|---|
Trousse de survie | Gérer les besoins de base en cas d’évacuation ou de confinement |
Trousse d’évacuation (BoB) | Quitter rapidement la zone contaminée avec les essentiels |
Trousse nucléaire | Détection, protection (masques, combinaisons), comprimés d’iodure |
Trousse de confinement | Préparer un espace étanche à domicile si évacuation impossible |
Plans suggérés
Plan | Objectif |
---|---|
Plan d’évacuation (Bug Out) | Quitter rapidement la zone pour éviter l’exposition prolongée |
Plan de confinement (Bug In) | Rester chez soi en toute sécurité en cas de RED localisé |
Pendant une attaque RDD ou RED
- Restez informé : utilisez la radio, un détecteur de radiation (Geiger) ou les alertes officielles.
- Protégez-vous :
- Éloignez-vous du site d’explosion (RDD).
- Fuyez ou confinez-vous rapidement si vous soupçonnez une contamination (RED).
- Utilisez votre EPI : combinaison étanche, masque filtrant.
- Évitez les foules et les lieux clos si vous ne connaissez pas la nature de l’attaque.
- En cas de doute, traitez l’événement comme un incident radiologique jusqu’à confirmation.
Après une attaque RDD ou RED
- RDD : La zone touchée sera probablement bouclée et décontaminée par les autorités. Ne tentez pas d’y retourner sans confirmation officielle.
- RED : Si vous soupçonnez une exposition prolongée, consultez un professionnel de la santé. Des analyses de contamination peuvent être nécessaires.
- Désinfectez votre équipement exposé par décontamination à l’eau savonneuse, charbon actif ou produits spécifiques.
- Reconstituez votre matériel utilisé (EPI, médicaments, filtres, etc.)
SOURCES ET RÉFÉRENCES
Une analyse des risques n’a de valeur que si elle repose sur des faits vérifiables et des données fiables. Toutes les informations de ce guide ont été validées à partir de sources crédibles, issues de la recherche, d’agences gouvernementales, de bases de données scientifiques ou d’expériences de terrain. Voici les principales ressources utilisées :
Pour les risques industriels, chimiques ou technologiques :
- CRAIM : Outils de gestion des risques industriels majeurs, rôles des CMMI, guides d’intervention.
- Sécurité civile du Québec : Cartographie des risques, plans de sécurité civile, guide de préparation individuelle.
Pour les phénomènes naturels :
- Ministère de la Sécurité publique du Québec (MSP) : Outils de planification, historique des catastrophes naturelles au Québec.
- INRS – Centre Eau Terre Environnement : Études sur les glissements de terrain, les crues, les embâcles, etc.
- Université Laval / Ouranos : Recherches sur les changements climatiques et leur impact sur les catastrophes naturelles au Québec.
Pour les risques CBRN et attentats :
- Direction générale de la sécurité civile et de la sécurité incendie (DGSC-SI) : Plans CBRN, exercices conjoints.
- SPVM / SQ : Plans d’urgence municipaux et provinciaux en cas d’attentat, d’explosion, ou d’événement NRBC.
- Centre de services partagés du Québec (CSPQ) : Fiches de procédures d’urgence en contexte gouvernemental.
Pour l’approche communautaire et la gouvernance :
- CMMI Longueuil, CMMI Est de Montréal, CMMI Saguenay : Exemples locaux de collaboration municipal-industriel.
- CRAIM : Rôles et responsabilités des municipalités dans la gestion des risques.
🔚 MOT DE LA FIN
Merci d’avoir pris le temps de parcourir cette analyse complète des risques. Nous savons que ce type de contenu peut sembler technique, voire aride à certains moments. Mais dans un monde où les crises sont de plus en plus fréquentes, complexes et interconnectées, disposer d’une vision claire, structurée et fondée sur des données probantes est essentiel pour mieux se préparer… et mieux protéger ceux qu’on aime.
La préparation individuelle ne remplace pas les efforts des institutions. Mais s’en remettre entièrement aux structures publiques — aussi compétentes soient-elles — peut mettre l’individu en position de vulnérabilité, surtout dans les premières heures critiques d’une catastrophe.
Tu n’as pas besoin d’être parfait.
Mais tu dois être proactif, conscient et engagé dans ta propre résilience.
« En situation de crise, l’improvisation coûte des vies. La préparation, elle, les sauve. »
Continue d’explorer. Continue d’apprendre. Et n’oubliez pas de partager cet article.


