Il y a un moment, dans chaque crise majeure, où une question s’impose, brutale, silencieuse, irrévocable :
Dois-je partir ? Ou dois-je rester ?
Cette décision peut sauver des vies… ou les mettre en péril.
Et pourtant, la majorité des citoyens n’ont jamais réfléchi à cette éventualité. On improvise. On attend les consignes. On espère que “ça ne sera pas si grave”.
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Mais dans l’attente, le danger avance. Et l’impréparation devient une faiblesse.
Pourquoi c’est si difficile de décider ?
Parce que le cerveau humain déteste les incertitudes. Parce que la pression émotionnelle brouille le jugement. Et parce qu’on ne veut pas se tromper devant les autres.
Partir pour rien, c’est s’exposer inutilement. Rester trop longtemps, c’est risquer l’irréversible.
Or, dans une situation de crise — feu, inondation, toxicité, tension sociale, etc. — les données sont souvent incomplètes, contradictoires ou absentes.
Il faut donc avoir préparé la réflexion avant, quand l’émotion n’est pas encore là.
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Trois facteurs déterminants à observer
Avant toute décision, pose-toi ces trois questions fondamentales :
1. Quel est le danger réel ?
Est-ce que tu fais face à un feu ? Une montée d’eau ? Un incident chimique ? Est-ce que la menace grandit rapidement, ou semble maîtrisée ? Y a-t-il un avis officiel d’évacuation ?
Les signaux indirects comptent aussi : Fumée, odeur, silence radio, coupure réseau, panique autour de toi. Ta première ligne de défense, c’est ton observation.
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2. Ton lieu de vie est-il un abri… ou un piège ?
Une maison en zone inondable ? Un appartement sans issue ? Un secteur isolé sans accès rapide aux secours ?
Pose-toi cette question :
“Si je reste ici 48 heures sans aide… est-ce que je suis en sécurité ?”
3. Es-tu prêt à tenir en autonomie ?
As-tu de l’eau ? De quoi chauffer, cuisiner, t’éclairer, soigner, communiquer ? Tes proches savent-ils quoi faire ? Un sac d’évacuation est-il prêt à partir en 2 minutes ?
Plus tu es autonome, plus tu peux envisager de rester. Mais sans ressources, le meilleur choix peut être de partir vite.
Les scénarios qui exigent une décision rapide
Certaines menaces n’attendent pas que tu sois prêt.
Un feu de forêt visible depuis chez toi ? Ne réfléchis pas : pars.
Une montée d’eau rapide ? Ne te laisse pas piéger. Quitte pendant qu’il est encore temps.
Une contamination chimique ou toxique ? Suis les consignes, ou quitte la zone si tu n’as aucune information fiable.
Astuce : établis un seuil de déclenchement personnel, comme :
“Si je perds le réseau plus de deux heures et qu’une odeur étrange persiste, je pars.”
Le plan d’aide à la décision : 5 critères simples
Tu veux éviter la panique ? Prépare ton plan avant la crise.
Voici 5 questions à te poser :
Le danger est-il imminent ?
Ton abri est-il fiable et sécurisé ?
As-tu de quoi tenir 72 heures ?
Es-tu soutenu ou complètement seul ?
Peux-tu quitter rapidement ?
Si 3 réponses ou plus sont critiques, tu dois envisager l’évacuation sans tarder.
Rester est parfois possible… Mais jamais sans un plan B prêt à être déclenché.
La dimension familiale : un choix collectif
Cette décision ne se prend pas seul, dans la hâte. Elle doit être anticipée, discutée, et claire pour chacun.
Les enfants doivent comprendre les signaux. Les aînés doivent être intégrés à la stratégie. Et toute la cellule familiale doit avoir un plan clair et partagé.
Pour savoir comment parler de tout cela à vos proches, écoutez aussi l’épisode 3.
Téléchargez votre fiche d’aide à la décision
Sur quebecpreppers.com, je vous propose un outil concret : Fiche imprimable “Évacuer ou rester ?”
À afficher dans votre entrée, ou à glisser dans votre sac d’évacuation. Parce qu’une bonne décision se prépare… quand on a encore le luxe du calme.
En résumé
✔ Prendre la décision d’évacuer ou de rester est un acte stratégique, pas émotionnel ✔ Il faut connaître les signaux, les seuils et les options ✔ Se préparer, c’est réduire le doute au moment critique ✔ En parler avec ses proches, c’est sauver des secondes… quand les secondes comptent
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Mathieu Montaroux est un expert reconnu en préparation aux situations d’urgence et en planification d’évacuation au Québec. Fort de ses expériences dans les forces armées, comme paramedic, ainsi qu’en tant qu’analyste et gestion de risques, il se positionne comme une figure clé dans la promotion de la résilience citoyenne et de l’autonomie face aux crises. Sa mission principale est de sensibiliser et de préparer les citoyens à faire face aux aléas de la vie, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles ou d’urgences humaines.
Évacuer ou rester ? Comment prendre la bonne décision au bon moment
Évacuer ou rester ? La décision la plus difficile d’une vie… et comment ne pas la rater
Par Mathieu Montaroux – Formateur, expert en gestion des risques et mesures d’urgence, fondateur de Québec Preppers
Il y a un moment, dans chaque crise majeure, où une question s’impose, brutale, silencieuse, irrévocable :
Cette décision peut sauver des vies… ou les mettre en péril.
Et pourtant, la majorité des citoyens n’ont jamais réfléchi à cette éventualité.
On improvise.
On attend les consignes.
On espère que “ça ne sera pas si grave”.
Mais dans l’attente, le danger avance.
Et l’impréparation devient une faiblesse.
Pourquoi c’est si difficile de décider ?
Parce que le cerveau humain déteste les incertitudes.
Parce que la pression émotionnelle brouille le jugement.
Et parce qu’on ne veut pas se tromper devant les autres.
Partir pour rien, c’est s’exposer inutilement.
Rester trop longtemps, c’est risquer l’irréversible.
Or, dans une situation de crise — feu, inondation, toxicité, tension sociale, etc. — les données sont souvent incomplètes, contradictoires ou absentes.
Il faut donc avoir préparé la réflexion avant, quand l’émotion n’est pas encore là.
Trois facteurs déterminants à observer
Avant toute décision, pose-toi ces trois questions fondamentales :
1. Quel est le danger réel ?
Est-ce que tu fais face à un feu ? Une montée d’eau ? Un incident chimique ?
Est-ce que la menace grandit rapidement, ou semble maîtrisée ?
Y a-t-il un avis officiel d’évacuation ?
Les signaux indirects comptent aussi :
Fumée, odeur, silence radio, coupure réseau, panique autour de toi.
Ta première ligne de défense, c’est ton observation.
2. Ton lieu de vie est-il un abri… ou un piège ?
Une maison en zone inondable ?
Un appartement sans issue ?
Un secteur isolé sans accès rapide aux secours ?
Pose-toi cette question :
3. Es-tu prêt à tenir en autonomie ?
As-tu de l’eau ?
De quoi chauffer, cuisiner, t’éclairer, soigner, communiquer ?
Tes proches savent-ils quoi faire ?
Un sac d’évacuation est-il prêt à partir en 2 minutes ?
Plus tu es autonome, plus tu peux envisager de rester.
Mais sans ressources, le meilleur choix peut être de partir vite.
Les scénarios qui exigent une décision rapide
Certaines menaces n’attendent pas que tu sois prêt.
Astuce : établis un seuil de déclenchement personnel, comme :
Le plan d’aide à la décision : 5 critères simples
Tu veux éviter la panique ? Prépare ton plan avant la crise.
Voici 5 questions à te poser :
Si 3 réponses ou plus sont critiques,
tu dois envisager l’évacuation sans tarder.
Rester est parfois possible…
Mais jamais sans un plan B prêt à être déclenché.
La dimension familiale : un choix collectif
Cette décision ne se prend pas seul, dans la hâte.
Elle doit être anticipée, discutée, et claire pour chacun.
Les enfants doivent comprendre les signaux.
Les aînés doivent être intégrés à la stratégie.
Et toute la cellule familiale doit avoir un plan clair et partagé.
Téléchargez votre fiche d’aide à la décision
Sur quebecpreppers.com, je vous propose un outil concret :
Fiche imprimable “Évacuer ou rester ?”
À afficher dans votre entrée, ou à glisser dans votre sac d’évacuation.
Parce qu’une bonne décision se prépare… quand on a encore le luxe du calme.
En résumé
✔ Prendre la décision d’évacuer ou de rester est un acte stratégique, pas émotionnel
✔ Il faut connaître les signaux, les seuils et les options
✔ Se préparer, c’est réduire le doute au moment critique
✔ En parler avec ses proches, c’est sauver des secondes… quand les secondes comptent
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