Introduction
Les rues et les espaces publics des grandes villes présentent un vaste ensemble de dangers et de menaces, même dans les pays plus civilisés et plus sûrs. C’est parce que les criminels, les prédateurs et les personnes dérangées et méchantes sont présents en plus grand nombre dans les agglomérations urbaines ; la densité plus élevée de personnes et d’infrastructures signifie plus d’opportunités pour les contrevenants.
Cela devient plus évident aujourd’hui avec les masses d’« enrichisseurs culturels » qui envahissent l’Amérique du Nord, le Royaume-Uni et l’Europe continentale. Mais ce n’est pas tout : partout dans le monde, les gens perdent également la tête , à cause de la crise et de l’instabilité, provoquant une augmentation des frictions et de la violence. Je crois que cette folie collective va s’aggraver avec le temps.
Cette fois, je voulais aller au-delà des conseils typiques de « connaissance de la situation » et proposer des actions plus pratiques et directes pour améliorer la sécurité personnelle, naviguer dans les rues des grandes villes et faire face à diverses situations et joueurs indésirables.
#1 – MENSONGES UTILES
C’est parfaitement normal de mentir et de créer des distractions et des erreurs d’orientation lorsque l’on a affaire à des inconnus. Lorsque garder le silence n’est pas une option, utilisez aussi peu de mots que nécessaire. Plus nous parlons, plus nous nous dévoilons ou nous compliquons, alors soyez bref pour ne pas vous laisser piéger dans des histoires complexes ou vous contredire.
– Ne révélez pas votre adresse.
Lorsqu’une application ou un chauffeur de taxi vous demande si vous « vivez ici », répondez : « Non, je rends simplement visite à un ami ». Si possible, demandez-leur de s’arrêter quelques mètres avant ou après votre destination, peut-être marcher un pâté de maisons ou deux si votre sixième sens vous dit que quelque chose ne va pas.
– Tu n’es jamais seul.
C’est idéal pour les femmes qui sont approchées par un inconnu ou un groupe, mais cela fonctionne également pour les hommes, selon la situation. Lorsque quelqu’un essaie d’entamer une conversation en vous demandant si vous êtes accompagné (ou autre), répondez simplement : « Oui, mon mari/père/ami est ici avec moi. »
– Ne fournissez jamais d’informations personnelles.
Quand quelqu’un demande : « Travaillez-vous ici ? “Quelle est ta profession?” ou demande des informations personnelles, donnez avec désinvolture des réponses vagues telles que « Je travaille dans le commerce ». Une autre réponse appropriée que j’ai utilisée avec succès est : « Je viens d’être licencié et je cherche un emploi ».
– Ne révélez jamais votre statut personnel et votre situation financière.
C’est idiot d’essayer de passer pour un dépossédé, mais si un étranger commence à sonder (se renseigner sur vos affaires), par exemple si votre montre, votre sac à main ou votre bijou est authentique, dites-lui que c’est une contrefaçon bon marché sur un ton nonchalant.
– Vous êtes un local avisé.
Si quelqu’un vous demande : « Est-ce votre première fois ici ? vous pouvez simplement dire : « Non, je viens d’ici » et continuer votre chemin. S’ils insistent, dites-leur que vous attendez quelqu’un et que vous souhaitez être seul pour interrompre la conversation. Essayez de ne pas ressembler à un touriste. Recherchez des lieux et obtenez un itinéraire à l’avance pour éviter de parcourir un smartphone dans les espaces publics.
– Soyez vague, faites l’idiot et posez des questions.
Les gens ont peur de passer pour des imbéciles, et certains gens de la rue savent en profiter. Agir un peu comme un fou peut être utile dans certaines situations. Répondre avec des questions est un autre excellent moyen de détourner et de découvrir des informations simultanément sans paraître menaçant ou intrusif. Lorsqu’il s’agit de livrer, soyez enjoué et détendu ou ferme et décidé, selon la façon dont vous choisissez d’agir.
#2 – AFFIRMER UNE LIMITE
Une frontière est pour votre protection, alors oubliez les sentiments de quelqu’un d’autre. Soyez à l’aise pour mettre les gens mal à l’aise une fois qu’ils franchissent vos limites. Soyez assertif : ne demandez pas, n’attendez pas de nouveaux progrès et soyez direct (“J’ai besoin que vous fassiez un pas”, “Je dois partir maintenant”), fermement mais sans paraître nerveux ni élever la voix.
#3 – SOYEZ PATIENT
Nous vivons à une époque de gratification instantanée et de courte durée d’attention. Mais certaines choses peuvent être précipitées dans la rue, et bien d’autres non. La situation a un vote : elle dicte ce que nous pouvons (ou devrions) et ne pouvons pas (ou ne devrions pas) faire.
Lorsque je suis sans abri, je dois attendre mon heure et attendre la bonne opportunité de faire quelque chose que je veux ou dont j’ai besoin tout le temps. C’est un bon exercice, à tel point que j’en parle dans mon livre d’entraînement à la survie dans la rue.
#4 – SOYEZ OBSERVATEUR
La plupart des gens qui marchent dans les espaces publics ou qui montent dans les bus et les trains peuvent être quelque peu conscients de leur environnement et ne pas avoir la tête dans les nuages, mais c’est différent d’être un observateur actif.
Prêter une attention particulière aux détails et à l’environnement peut être un super pouvoir, améliorant notre sécurité et d’autres aspects de notre vie. Cela nécessite de la concentration, de l’engagement et d’être pleinement à 100 % dans l’instant présent. C’est une compétence qui peut être développée et améliorée avec la pratique.
Par exemple, lorsque vous prenez un taxi, mémorisez la couleur, la plaque d’immatriculation et tous les détails importants. Vous pouvez prendre une photo si cela peut vous aider ou si vous ne parvenez pas à tout mémoriser pour le moment, mais restez attentif : comment est la voiture à l’intérieur et à l’extérieur ? Le conducteur a-t-il des tatouages ? Sont-ils bien rangés et bien présentés ? A-t-il l’air ivre ? Calme, nerveux ou agité ?
Autre exemple : lorsque vous prenez un bus ou un train, jetez un œil avant de saisir une poignée ou de vous asseoir. Est-ce qu’il a l’air taché ou mouillé ? Y a-t-il quelque chose sous le siège, un sac à dos, un sac en papier ou tout autre objet suspect ?
#5 – UTILISER DES TECHNIQUES D’EMPATHIE
Dans la rue, il n’est pas rare de négocier quelque chose ou de persuader quelqu’un de régler ou de trouver une solution à un problème, un différend, un contentieux, ou même de se sortir d’une situation difficile. Les techniques avancées d’empathie peuvent bien fonctionner pour cela et bien plus encore. Ils peuvent être imperceptibles et très efficaces s’ils sont appliqués correctement et subtilement pour ressortir naturellement.
Certains disent que c’est de la manipulation, mais si votre sécurité et votre bien-être sont en danger, peu importe, tout est acceptable. Considérez ceci comme une introduction. Les techniques avancées d’ingénierie sociale constituent un sujet complexe et vaste, mais il vaut la peine de lire quelques livres et de s’entraîner pour améliorer ces précieuses compétences.
– Mise en miroir
Le fait de copier inconsciemment le geste, le discours ou l’attitude d’une autre personne est connu sous le nom de miroir, et cela peut aider quelqu’un à établir une connexion avec les autres. Un autre nom pour cela est l’effet caméléon.
La mise en miroir peut aider à établir une relation avec la personne reflétée en la faisant se sentir plus connectée à la personne affichant le comportement reflété. Les deux personnes impliquées dans le scénario peuvent penser qu’elles ont des attitudes et des croyances comparables parce qu’elles utilisent des indices non verbaux similaires. Les individus éprouvent ainsi un sentiment d’engagement et d’appartenance plus fort.
– Lire les gens
J’ai déjà évoqué l’importance de la lecture de rue pour la survie urbaine pour les citadins. La lecture populaire est une autre compétence précieuse, car nous sommes inévitablement confrontés à des situations dans lesquelles nous devons traiter avec une autre personne ou même avec un groupe de personnes.
Certaines personnes sont des « lecteurs humains » nés. C’est un talent, très utile. Les bons vendeurs et les hommes d’affaires en sont deux exemples (les politiciens en sont un autre, malheureusement). Mais il est parfaitement possible de former et de développer cette capacité. Les cours de vente et de commerce, ainsi que les académies de police, enseignent généralement des techniques sur ce qu’il faut rechercher et écouter lors de l’interaction avec les autres.
Mais il n’est pas nécessaire que ce soit quelque chose d’extraordinaire. Il est possible de devenir un bon lecteur simplement en observant les gens avec attention et un esprit ouvert. Les humains sont trop égocentriques, ce qui nous empêche de devenir bons à écouter et à lire les autres. Une fois que nous laissons notre ego de côté et que nous nous consacrons à comprendre et à voir les autres tels qu’ils sont – sans jugement, préjugés, préjugés, etc. – cela commence à venir.
– Psychologie inversée
La psychologie inversée est une tactique de persuasion qui consiste à préconiser ou à pousser en faveur d’un comportement différent du résultat souhaité. En d’autres termes, nous disons le contraire de ce que nous voulons pour encourager l’autre personne à faire ce que nous voulons réellement.
Cela fonctionne sur la base d’un phénomène psychologique appelé réactance, qui consiste à avoir une forte réaction négative face à quelqu’un qui tente de nous persuader. En conséquence, nous faisons le contraire de ce qu’ils tentent de nous persuader de faire dans un effort inconscient pour affirmer notre indépendance et notre autonomie.
Les parents, les amoureux et les spécialistes du marketing le savent peut-être bien, ou pas. Nous utilisons cette stratégie sur les autres tout le temps et nous y tombons également, souvent sans même nous en rendre compte. Habituellement, la cible de cette stratégie n’est pas consciente de ce qui se passe et peut ne pas être complètement consciente des véritables intentions de l’autre personne.
#6 – BONUS : 15 petites règles pour survivre dans la grande ville
- Rien dans la rue n’est personnel, alors ne prenez rien personnellement. Si quelqu’un vous cogne, vous attaque ou vous crie dessus, c’est parce que l’agresseur (a) passe une mauvaise journée, (b) est atteint d’une maladie mentale (ou se drogue), ou (c) veut quelque chose de vous (un voleur, un mendiant, avocat, etc.). Ignorer et s’éloigner est la meilleure stratégie.
- Reculez face à un danger évitable. Intensifiez-vous face à un danger inévitable.
- Les stéréotypes peuvent vous assurer plus de sécurité qu’une arme à feu : méfiez-vous des types suspects, mais ne négligez ni ne facilitez les choses pour qui que ce soit, quel que soit le sexe, l’âge, la taille, l’apparence, l’uniforme ou autre. Ignorez toutes les conneries si vous voulez rester en vie.
- Faites confiance à votre instinct et privilégiez toujours la prudence.
- Les infrastructures en ruine peuvent constituer un danger. Gardez la tête tournée, mais regardez devant vous et faites attention à où vous allez.
- Dans la rue, nous commandons les choses par la manière dont nous nous comportons. Optez pour un langage non verbal pour communiquer vos intentions.
- Vous n’êtes pas obligé de répondre, d’argumenter, de justifier ou de pontifier. En cas de doute, rappelez-vous que le silence ne peut pas être mal cité.
- Restez maître de vous-même. Lorsque vous avez une conversation, gardez votre voix basse et votre discours calme et rythmé. Si vous commencez à vous sentir nerveux, faites une pause et ralentissez, faites attention à votre respiration.
- Hocher la tête est un moyen de faire savoir à quelqu’un que vous remarquez sa présence. Si vous devez reconnaître un étranger (pour une raison quelconque), hochez la tête. C’est plus formel et n’a pas l’air provocant. Si vous connaissez la personne, vous pouvez lever le menton et hocher la tête. Cela fonctionne dans la plupart des cultures et lieux occidentaux.
- N’arrêtez jamais de bouger. Si vous devez vous arrêter pour parcourir votre téléphone ou répondre à un appel ou autre, tournez le dos à un bâtiment ou à un mur faisant face au trottoir, jetez un regard à 360° et soyez rapide. Ou entrez dans un endroit sûr.
- Ne regarde personne. Le contact visuel signifie que vous reconnaissez l’autre personne. L’exception est lorsque vous souhaitez faire savoir à quelqu’un que vous l’avez remarqué pour une raison quelconque, par exemple pour désamorcer une attaque surprise que vous voyez venir.
- Restez attentif aux situations dans lesquelles chaque seconde compte. Ce sont les exceptions mais elles comptent le plus. Le reste, pas tellement, donc chill.
- Pour empêcher les inconnus de s’approcher, tendez un bras avec la main ouverte dans leur direction et dites « je ne peux pas m’arrêter maintenant » d’un ton ferme et passez votre chemin.
- Portez des chaussures avec lesquelles vous pouvez courir. Si vous devez porter des talons hauts ou des chaussures formelles pour le travail ou un événement, arrivez et repartez avec des baskets.
- Gardez la tête baissée lorsque vous prenez le métro ou le bus. Ne regarde pas. Si vous devez regarder quelque chose ou quelqu’un sans vous faire remarquer, utilisez des surfaces réfléchissantes (ex. : fenêtres, devantures de magasins, votre téléphone intelligent, etc.).
Qu’en pensez-vous?
Avez-vous des conseils ou des suggestions à ajouter à cela ? Si vous devez être en ville, avez-vous des règles personnelles à respecter ? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui se rend à un événement ou à un rendez-vous en ville ? Êtes-vous vous-même un citadin ? Êtes-vous en désaccord avec l’un des conseils ci-dessus ?
Discutons-en dans la section commentaires.
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