Je sais qu’il y a beaucoup de monde dans ce cas et certains, plus avancés que d’autres : nous vieillissons tous chaque jour. Un ami me disait récemment : ces jours-ci, alors que j’approche de mon 56e anniversaire, je me demande : « Dans quelle mesure puis-je vraiment être prêt à vivre seul dans cette petite propriété ? » Profitons de cette occasion pour réfléchir à la situation actuelle : mes forces, mes faiblesses, le type de situation à laquelle je pense être la mieux préparé et quel est mon super pouvoir de survie.
Tout ce que je fais, je le fais moi-même et en fonction d’un budget. Vous ne trouverez donc pas de coffres-forts pour l’or ou d’abris anti-aériens secrets de luxe ici. Ce que vous trouverez, c’est beaucoup de bonne vieille huile de coude et une certaine sagesse durement acquise par l’expérience.
Mes points forts
Ma grand mère a grandi dans une ferme et mon grand-père pouvait réparer et fabriquer tout ce dont il avait besoin dans son atelier. Quand j’étais jeune, je me souviens que mon vélo ne fonctionnait plus… J’ai raconté l’histoire à ma grand mère. Elle m’a répondu : « Un vélo, ce n’est pas si compliqué… il suffit de le regarder et de comprendre. » Et c’est ainsi que tout a commencé…
Même quand je ne savais rien, j’ai toujours eu le courage de réparer beaucoup de choses. J’ai appris à comprendre les choses grâce à toutes ces expériences. Maintenant, je ne dirais pas que toutes mes solutions sont belles, mais elles fonctionnent généralement ! Je suis donc un bon réparateur et je sais me débrouiller.
J’utilise aussi cette force dans mon jardin, où j’aime expérimenter et comparer telle rangée avec telle autre, tel emplacement de plantation avec tel autre. Je dis toujours qu’il n’y a pas d’erreurs, seulement des occasions d’apprentissage. Comme cette fois où j’ai trouvé un coyote tué sur la route, et je l’ai pendu et écorché après avoir regardé quelques vidéos. Ma première tentative ! J’étais assez content de moi.
Mes faiblesses
J’étais un athlète de compétition dans ma jeunesse et j’avais l’habitude de repousser régulièrement mes limites. Aujourd’hui, je fonctionne toujours aussi bien mais qu’en sera t-il à 50 ans, cela ne fonctionne plus aussi bien. Jusqu’à la quarantaine, je peux pelleter plusieurs milliers de kilos de gravier par jour.
Un ami proche me disait à ce sujet : ”Il y a quelques années, une grave blessure au dos a ralenti ma capacité à pelleter. J’étais impatient avec cette blessure. Reconnaître que j’ai des limites est frustrant. J’ai encore du mal à reconnaître que j’ai plus de 50 ans. Heureusement, mon dos continue de guérir. J’étais en train de couper du petit bois aujourd’hui et j’ai réalisé que je ne « paierai » pas pour cela comme je l’aurais fait l’année dernière”.
Malgré tout, quand je le regarde, je vois que cette blessure a sérieusement limité son activité physique pendant deux ans. Il avoue qu’il n’est pas en forme. De fait, il considère que c’est sa plus grande faiblesse en ce moment. Il reprend tranquillement l’entraînement et il compte faire du sport cette année. De plus, je compte bien l’amener avec moi faire de la randonnée dans nos parcs locaux avec nos BOB complet à partir du printemps.
Il me disait: ”Est-ce que je peux défendre ma petite cabane tout seul ? Non, mais je peux essayer. En cela, je ne pense pas être différent de n’importe qui d’autre, jeune ou vieux, seul dans une ferme. Une défense vraiment efficace nécessiterait une équipe 24 heures sur 24.”
Mon « meilleur » SHTF
Je pense que je suis le mieux préparé pour le genre de SHTF dans lequel nous nous trouvons en ce moment : un SHTF à croissance lente , comme les grenouilles dans la marmite . Je suis prêt pour une vie hors réseau. C’est un travail difficile. Je l’ai déjà fait, mais ma petite cabane est prête à fonctionner. Mon jardin est installé et j’ai des années de graines prêtes. J’ai la chance d’avoir accès à de l’eau douce grâce à de nombreux ruisseaux et lacs locaux.
Les habitants des zones rurales ont déjà mis en place de nombreux moyens pour les aider à survivre dans un SHTF. Je sais quelles mauvaises herbes manger et j’ai plusieurs couches de conservation des aliments pour m’aider à passer l’hiver.
Mon réseau
Mon superpouvoir de survie ne dépend pas de moi, mais des personnes qui m’entourent. Voyant où les choses allaient, j’ai fait un effort supplémentaire pour cultiver des liens avec des personnes partageant les mêmes idées. Nous sommes tous des esprits libres en marge du système. Beaucoup de mes amis les plus proches ici ont des compétences qui complètent les miennes : certains sont d’anciens trappeurs. L’un d’eux est désireux de partager ses connaissances avec moi. Beaucoup sont des chasseurs experts. J’ai de l’expérience dans ces domaines, mais pas d’expertise. Ce que j’offre, ce sont mes connaissances en herboristerie, glanées au cours de décennies d’études auprès de mentors experts, ainsi que des médecines populaires issues d’histoires générationnelles. Je suis également un jardinier expert et je médite depuis plus de trois décennies.
Ce qui est important chez ces gens, c’est que nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Nous voyons les mêmes tendances, les mêmes choses dans les « actualités ». Nous avons tous à peu près le même âge. Nous parlons de projets et d’idées pour l’avenir. J’ai soigneusement évalué la façon dont je passe mon temps ; je ne veux pas passer du temps avec les grenouilles à cuisiner sans m’en rendre compte. Je veux passer mon temps avec les grenouilles à construire une échelle à partir de la marmite.
Un travail en cours
Est-ce que tout cela est parfait et que tous les scénarios sont pris en compte ? Bien sûr que non !
Je sais que je dois continuer à améliorer ma condition physique et que je dois acquérir des compétences. Je ne veux pas finir ma vie comme un mauvais épisode de Alone. Cependant, je suis très satisfait de mon réseau actuel et je vais dans la bonne direction malgré mes faiblesses.
Mon arrière-grand-mère a vécu de manière indépendante jusqu’à ses 90 ans, en binant son propre jardin et en transportant de l’eau d’une ferme voisine. Elle est ma source d’inspiration pour la façon dont je veux vieillir, apocalypse ou non. J’aimerais la rendre fière.
Vieillir n’est pas une partie de plaisir en temps d’apocalypse
Vieillir peut signifier devenir plus sage et mieux préparé. J’ai hâte d’entendre les gens dire ce qu’ils pensent de la préparation à l’après-cinquante ans dans les commentaires car je vais y arriver un moment donné !
Où vous situez-vous en termes de vieillissement et de préparation ? Avez-vous des conseils à partager avec nous ? Parlons-en.