Introduction
La gestion des urgences peut être appliquée aux individus ou aux communautés. En règle générale, nous faisons tout de suite référence au gouvernement, associations ou d’autres grande entités comme la croix rouge quand il s’agit de la gestion des urgences car ceux sont de grande structures et ils ont une grande portée mais ca ne doit pas vous freiner dans votre préparation citoyenne.
La préparation familiale de base est en fait une forme de gestion des urgences. La gestion des urgences consiste à réfléchir aux menaces et aux dangers pour vous et votre famille et à créer un plan. Cela vous semble familier? Ca devrait être le cas, car c’est le composant analytique clé de la préparation ! Comprendre la gestion des urgences peut nous aider en tant que citoyen prévoyant à étirer nos budgets et à mieux nous préparer aux événements probables.
La gestion des urgences se décompose le plus souvent en 4 phases. Certaines organisations communautaires locales ajoutent des phases ici et là, mais le consensus est que 4 phases résument à peu près tout.
Les 4 phases de la gestion
- Atténuation
- Préparation
- Réponse
- Récupération
Chacune est spécifique à une période de temps liée à une urgence et comprend les actions (ou l’inaction) que vous avez choisi de prendre.
Atténuation : prévenir ou minimiser les urgences
L’atténuation consiste à utiliser des mesures pour réduire le risque qu’une urgence se produise ou réduire les effets d’une urgence qui est inévitable. La phase d’atténuation se produit à la fois avant et après les situations d’urgence et est souvent un processus continu d’amélioration.
L’analyse des risques est au cœur de la phase d’atténuation, puisqu’elle vous permet d’identifier et de quantifier les risques et les dangers. Nous avons effectué une analyse générale des risques avec notre indice ZeroRisk (lien à venir), mais nous avons également partagé des lignes directrices pour vous permettre de mener votre propre analyse des risques (lien à venir).
Au niveau gouvernemental, l’atténuation peut identifier des opportunités avec un zonage approprié, des codes de construction sûrs, des digues pour les inondations et des brûlages contrôlés pour les incendies de forêt – pour n’en nommer que quelques-uns. Les dommages cycliques, comme les inondations répétées, doivent être signalés dans l’étape d’atténuation puisque les risques ne sont évidemment pas pris en compte dans ces situations. Une étude récente a publié que chaque dollar dépensé dans les efforts d’atténuation permet à la société d’économiser en moyenne quatre dollars – un sacré bon taux de retour si vous me demandez !
Préparation : se préparer activement aux urgences
La préparation est une boîte à outils complète de planification, d’organisation, de formation, d’entraînement, d’équipement et d’évaluation des interventions en cas de catastrophe. La phase de préparation se produit avant qu’une urgence ne se produise, mais il s’agit toujours d’un processus continu avec une marge d’amélioration constante.
La préparation est différente de l’atténuation en ce sens qu’elle n’essaie pas d’empêcher la catastrophe de se produire. Au lieu de cela, la préparation consiste à planifier des procédures et à se procurer du matériel pour faire face à la catastrophe. Cela peut sembler le plus familier aux Preppers, puisque 99 % de ce que nous faisons relève de cette phase de gestion des urgences. Tous les kits que nous créons et les plans que nous affinons font partie de la phase de préparation de la gestion des urgences.
Si la phase de préparation est bien abordée, les deux phases suivantes se déroulent beaucoup plus efficacement.
Réponse : Répondre aux urgences
La réponse est la réalisation des plans et l’utilisation des équipements dès la phase de préparation. La phase d’intervention a lieu pendant une situation d’urgence. L’adrénaline est généralement aussi élevée que les enjeux de cette phase, car il s’agit de la phase la plus dangereuse avec certaines des plus grandes variables inconnues.
Les gouvernements exécuteront leur plan d’opérations d’urgence (Emergency Operations Plan – EOP) au cours de cette phase, et les familles doivent exécuter leur plan d’urgence familial si elles ont planifié en conséquence.
La collecte et la communication d’informations sont de la plus haute importance dans cette phase et peuvent tester les limites de communication même du personnel de gestion des urgences le plus éprouvé. Rester informé, lucide et concentré sur un plan peut vous aider à traverser cette phase difficile.
Récupération : se remettre d’une situation d’urgence
La récupération correspond aux mesures prises pour revenir au « statu quo ». La phase de récupération se produit après la fin d’une situation d’urgence. En règle générale, cela implique de reconstruire et de s’assurer que l’infrastructure critique est remise en place.
Le SHTF est une exception unique à cette phase, car il suppose que même une reprise marginale vers le «statu quo» n’est pas possible dans un délai raisonnable. Cela prolonge la période de récupération de l’incident spécifique (peut-être indéfiniment), ce qui rompt le cycle de gestion des urgences. Briser ce cycle entraîne des inefficacités de ressources parmi d’autres problèmes.
L’établissement d’une « nouvelle normalité » peut être nécessaire pour sortir efficacement de cette phase si la catastrophe est suffisamment grave. S’il y a des urgences en cascade, ou un « effet domino », alors même les systèmes provinciaux ou nationaux de gestion des incidents peuvent devenir surchargés et inefficaces. Vous pouvez en voir des aperçus lors de catastrophes régionales généralisées ou lors de catastrophes dans des régions plus éloignées, telles que les incendies de forêt dans l’Ouest Canadien ou les inondations que nous avons eu au Québec ces dernières années.
Un exemple des 4 phases
Vous pouvez voir des exemples des 4 phases de la gestion des urgences dans les nouvelles pour de nombreuses catastrophes. Souvent, les phases sont même identifiées au fur et à mesure, conformément au Système national d’intervention d’urgence. Cependant, il peut être un peu plus difficile de le relier à un incident par vous-même. Voici un exemple des 4 phases en action :
Atténuation – Votre ami de St Jean sur Richelieu vient de voir sa maison inondée et a perdu de nombreux biens de valeur. Vous êtes dans votre maison à Sherbrooke depuis quelques années maintenant sans incident, mais décidez de vérifier votre plaine inondable locale. Vous voyez que votre maison est carrément « dans le bleu » sur une carte d’inondation de 100 ans qui a été récemment mise à jour. Vous contactez votre compagnie d’assurance et souscrivez une assurance contre les inondations.
Préparation – Vous ne voulez pas être coincé avec une maison humide sans plan ni équipement, alors vous mettez en place un plan d’urgence de base et identifiez un emplacement d’évacuation. Vous créez également des sacs d’évacuation pour chaque membre de la famille en cas d’urgence, de catastrophe ou pire encore.
Réponse – Une série d’orage et de pluie se dessinent dans le ciel au dessus de chez vous, et bien qu’il ne s’agisse que d’épisodes qui ne dureront que quelques minutes, il y a de forte chance que le vent se joigne au déluge et si cela devait durer plusieurs jours, ceux sont des dizaines de pouces de pluie par jour qui vont vous tomber dessus. Vous avez été informé et évacué votre domicile équipé de vos sacs d’évacuation avant l’inévitable inondation, le tout selon votre plan d’urgence.
Récupération – Vous rentrez chez vous en toute sécurité pour trouver 3 pouces d’inondation à l’intérieur de votre maison. Vous contactez des experts en assainissement et votre agent d’assurance pour déposer une réclamation. 6 semaines plus tard, vous êtes de retour chez vous avec votre famille.
Atténuation – L’épreuve des inondations n’était pas quelque chose que vous voudriez affronter à nouveau, mais vous avez 2 options. Vous pouvez sceller le mur extérieur où vous avez identifié la fuite principale, ou vous pouvez déménager dans une nouvelle maison à l’extérieur de la plaine inondable.
Bien qu’il s’agisse d’un scénario simple ci-dessus, vous pouvez clairement voir comment la victime de l’inondation a traversé chaque phase de la gestion des urgences. Trop souvent aujourd’hui, nous voyons des gens sauter les phases d’atténuation et de préparation, ce qui rend les phases de réponse et de rétablissement difficiles à la fois pour eux-mêmes et pour la société.
Finalement
“La préparation personnelle aux catastrophes est la première et la plus efficace des interventions pour réduire l’impact des catastrophes” – La préparation n’est pas une activité égoïste – elle est louée par ceux qui connaissent les risques car elle peut réduire considérablement votre fardeau pour la société. Choisir de ne pas se préparer à des catastrophes élémentaires pourrait être considéré comme le contraire : égoïste, téméraire et irresponsable.
Découvrez les risques que vous pourriez rencontrer chaque jour avec notre indice ZeroRisk (lien à venir) pour vous assurer que vous êtes au courant de toutes les menaces probables et plausibles. Continuez à explorer, restez préparé et soyez en sécurité.
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